Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a décidé de ne pas autoriser les 68 athlètes russes à participer aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro. Un coup de tonnerre.
Le 5 juillet dernier, la Fédération russe d’athlétisme (ARAF) avait communiqué une liste de soixante-huit de ses athlètes, qui demandaient à être repêchés pour les Jeux Olympiques de Rio. Ce, malgré la suspension de l’ARAF par la Fédération internationale (IAAF) à cause du scandale de dopage organisé dans l’athlétisme russe. Chacun de ces soixante-huit athlètes avaient fait une demande personnelle à l’IAAF pour pouvoir participer aux JO. Parmi eux, on retrouvait Sergei Shubenkov, champion du monde du 11 0m haies ou Elena Isinbaeva, ancienne championne olympique de saut à la perche.
Ce jeudi, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a suivi la décision de l’IAAF en refusant ces soixante-huit athlètes. Le jury du TAS a confirmé la validité de la décision de l’IAAF selon laquelle des athlètes dont la fédération nationale est suspendu sont inéligibles pour les compétitions tenues sous l’égide de l’IAAF, a déclaré l’instance basée à Lausanne pour motiver sa décision. Une sentence retentissante. Aux jeux de Londres, en 2012, la Russie avait été le dauphin des Etats-Unis en athlétisme.
Le TAS vient mettre une pression incroyable sur le Comité international olympique (CIO). Les appels se multiplient en effet pour une exclusion totale de la Russie des Jeux de Rio, après les révélations du rapport McLaren sur le dopage d’Etat mis en place en Russie depuis 2011, avec l’aide du FSB, les services secrets du Kremlin. Le CIO s’est donné sept jours de réflexion pour arrêter sa décision. Soit le 27 juillet au plus tard. Nous serons alors à neuf jours des JO. le CIO va-t-il suivre l’IAAF confortée par la décision du TAS ? Dans le rapport McLaren, ce sont 30 sports qui étaient dans le collimateur, et pas seulement l’athlétisme.
Clément Dubrul