J’ai fait la course de ma vie à Zurich, s’est exclamé Yohann Diniz pour qualifier vendredi la portée d’un troisième titre consécutif de champion d’Europe du 50 km marche, une première assortie d’un somptueux record du monde (3 heures 32 minutes 33 sec).
Diniz est revenu de très loin. De quatre ans d’un grand, grand, grand trou noir, selon ses propres termes. Les blessures, les coups de moins bien. Et un chemin de croix dont les stations s’appellent Pékin/JO-2008 (abandon), Mondiaux-2009 de Berlin (12e), Daegu (Corée du Sud/Mondiaux-2011), où il avait été éliminé pour marche incorrecte alors qu’il menait grand train. Puis Londres, aux Jeux-2012, où, malgré une chute, il avait terminé huitième après moultes péripéties… avant d’être disqualifié pour ravitaillement hors zone. En 2013, à Moscou, au bord de l’abandon, il avait tenu à terminer dans l’anonymat d’une dixième place.