Wilfried Happio, spécialiste du 400 m haies et qualifié pour les Jeux olympiques de Paris 2024, fait face à de graves accusations de violences conjugales. Son ancienne compagne envisage de porter plainte prochainement, affirmant que les faits remontent à leur relation entre 2017 et 2019. Maria (nom d’emprunt), âgée de 26 ans, accuse Happio d’actes de violence physique survenus en 2018 et 2019.
Dans une interview, Maria raconte les difficultés qu’elle éprouve à se souvenir des événements en raison des traumatismes subis, mais elle a conservé des preuves sous forme de photos sur son téléphone. Parmi ces preuves figure une photo du 17 décembre 2018, montrant Maria avec la mâchoire enflée et rougie, affirmant avoir été frappée par Happio. « Il a pété un câble et m’a mis un énorme coup de poing dans la tête« , raconte-t-elle. Le 28 janvier 2019, l’athlète de 25 ans lui aurait « mis une énorme gifle avec ses chevalières » parce qu’il ne supportait pas qu’elle fume.
Maria, expliquant avoir « beaucoup de trous noirs, liés à pas mal de traumas« , cherche également à retrouver une ordonnance médicale de septembre 2018, documentant des blessures subies après une nuit de violence alors qu’elle était enceinte de trois mois, pour étayer sa plainte.
Contacté par la presse, Wilfried Happio n’a pas répondu directement, mais son avocat, Me Anthony Mottais, a fermement contesté les accusations, qualifiant Happio de non-violent et non-misogyne. Il a souligné que l’athlète regrette que ces allégations resurgissent à un moment critique de sa préparation pour les Jeux olympiques. Ce n’est pas la première fois que Happio fait face à de telles accusations, ayant été précédemment accusé de violences par deux autres femmes, mais il avait été relaxé dans les deux affaires en raison de preuves insuffisantes.