Les 29 skippers engagés dans la 8e édition du Vendée Globe ont quitté les Sables-d’Olonne, dimanche à la mi journée.
Le signal du départ a été donné à 12h02 GMT par le prince Albert II de Monaco, sous un ciel bien dégagé et avec un vent modéré de secteur nord. Deux bateaux ont mordu la ligne, celui du Français Bertrand de Broc (MACSF) et celui de l’Irlandais Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland) et ont été rappelés pour un nouveau départ. Quelque 14.000 personnes étaient positionnées sur l’eau et entre 300.000 et 350.000 massées sur terre.
Chacun son style pour assumer le Grand Départ
Plusieurs skippers n’ont pu contenir leurs larmes au moment de quitter leur famille. C’est un moment pas facile, y a le ventre qui est tout dur, a ajoué Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) avant de monter sur son monocoque. C’est un moment que je ne suis pas prêt d’oublier, a ajouté Morgan Lagravière (Safran). Le benjamin de la course, le Suisse Alan Roura (La Fabrique), 23 ans, a lui aussi craqué. Quant au premier Asiatique de l’histoire du Vendée Globe, le Japonais Kojiro Shiraishi (Spirit of Yukoh), il a honoré son pays en se présentant en tenue de samouraï et s’est incliné devant la foule. L’Irlandais O’Coineen, cigare au bec, a improvisé un petit boeuf devant le bateau alors que son comparse britannique, le Gallois Alex Thomson, a joué les rock-stars pour son 4e Vendée Globe.
7 bateaux sur 29 équipes de foils
Les skippers se sont élancés à bord d’Imoca (monocoques de 18,28 m) pour la course à la voile la plus belle et la plus folle, longue de quelque 21.638 milles (environ 40.075 km) sur le papier. Le temps à battre est celui établi lors de la dernière édition, en 2013, par le Français François Gabart, en 78 jours 02 heures et 16 minutes. Parmi les favoris, citons Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII), qui a terminé deux fois deuxième de cette course et Vincent Riou, qui a déjà inscrit son nom au palmarès de l’épreuve, lors de l’édition 2004/2005. Sur les 29 skippers engagés, dix sont étrangers.
Grosse inconnue pour cette 8e édition: pour la première fois, 7 des 29 bateaux sont équipés de foils, moustaches qui les font s’élever au-dessus de l’eau. Ces dérives latérales font de ces monocoques de véritables dragsters des mers. En revanche, beaucoup s’interrogent sur leur fiabilité dans une course aussi longue.