Le Vendée Globe se poursuit sans Vincent Riou, l’un des favoris, victime d’une avarie de sa quille. Le groupe de tête a été scindé en deux : ceux qui sont passés derrière le front peinent dans un vent modéré quand les trois premiers bénéficient encore de 20-25 nœuds de Nord. Mais en arrivant vers le cap de Bonne-Espérance, la situation va changer avec un ralentissement par devant et un retour des poursuivants.
Le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) était toujours en tête du Vendée Globe mercredi matin, la course ayant perdu l’un de ses favoris en la personne de Vincent Riou (PRB), victime comme il y a quatre ans d’un choc avec un objet flottant non identifié. L’abandon de Riou est le deuxième depuis le départ de la course le 6 novembre, après celui de Bertrand De Broc. Tanguy de Lamotte, dont le bateau a subi une grave avarie (tête de mât cassée), a pour sa part décidé de rentrer aux Sables-d’Olonne, point de départ du Vendée Globe, mais il refuse toutefois de parler d’abandon.
Thomson aligne des moyennes ahurissantes. S’il maintenait ce rythme, la course pourrait être bouclée en 64 jours ! Il y a quatre ans, François Gabart avait gagné en 78 jours. Bénéficiant de conditions favorables, il dispose de cent milles d’écart latéral sur Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) et 120 milles sur Sébastien Josse (Edmond de Rothschild). Ce dernier a perdu une soixantaine de milles cette nuit suite à un choc qui a relevé son safran tribord : le skipper a passé presque quatre heures à résoudre un problème de « hook » (système pour bloquer le safran en position basse). L’écart s’est creusé avec nos trois poursuivants (Paul Meilhat, Jérémie Beyou et Morgan Lagravière) parce qu’ils sont passés derrière le front, mais nous ferons les comptes plus tard car quand nous allons ralentir, ils vont retrouver la vitesse en premier avec l’arrivée d’une nouvelle perturbation, analyse Armel Le Cléac’h. Tant qu’il n’y a pas 500 milles d’écart, ils restent dans le match car ils sont toujours dans le même système météo.