Après quasiment vingt jours de mer, la flotte du Vendée Globe s’étale sur près de 3.800 milles. De petits groupes se sont formés. A l’image d’Alex Thomson et Armel Le Cléac’h à seulement vingt milles l’un de l’autre.
Les conditions météorologiques des premiers et des derniers sont radicalement différentes. À l’arrière Didac Costa (One Planet-One Ocean) et Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) sont encore dans les alizés d’Est au large de Recife et de Salvador de Bahia. C’est une toute autre ambiance dans les Trentièmes et Quarantièmes : Kito de Pavant (Bastide Otio) file bon train en arrière d’une dépression argentine et le trio à 600 milles devant son étrave est encore plus rapide. Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le projet Imagine) réalise d’ailleurs la meilleure journée de la flotte avec 447 milles au compteur. Il a ainsi recollé au duo Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) et Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac). Le cap de Bonne-Espérance n’est plus qu’à une journée de mer pour le tandem Paul Meilhat (SMA) et Jérémie Beyou (Maître CoQ) et à 24h de plus pour Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) qui a lui-aussi rattrapé une partie de son retard.
Enfin de l’autre côté, dans l’océan Indien, la situation est très différente entre Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) qui doit enchaîner les empannages dans un régime modéré d’Ouest quand Alex Thomson (Hugo Boss) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) ont la chance de profiter d’un petit minimum barométrique pour repiquer vers le « mur des glaces » avec une brise d’une quinzaine de nœuds de Sud-Ouest.