Les deux maxi-trimarans lancés à la poursuite du Trophée Jules-Verne faisaient route mardi soir vers la pointe sud du continent africain, Idec Sport accusant à un retard de 395 milles sur le temps du record et Spindrift 2 affichant une modeste avance de 27 milles.
Après avoir ralenti ces derniers jours dans des vents faibles ou contraires, Spindrift 2 (Yann Guichard) et Idec Sport (Francis Joyon) ont recommencé à avaler des milles mardi, profitant d’une dépression particulièrement tonique.
Guichard et ses 13 équipiers naviguent un peu plus au sud que Joyon et son petit commando (6 personnes au total), les deux bateaux suivant cependant des routes beaucoup plus nord que Loïck Peyron et son équipage de Banque Populaire V, détenteurs du record du tour du monde (45 j 13 h 42 min) depuis janvier 2012.
Idec Sport (30 m) a abordé dans la nuit de lundi à mardi cette dépression venue d’Argentine. Mardi, Joyon et ses marins se sont maintenus en avant du front, accélérant sur une mer encore épargnée par un fort vent d’ouest. A la vacation du matin, Idec Sport enregistrait des pointes à plus de 43 noeuds ! On avance vite ! C’est un peu chaud!, a reconnu Joyon. On est habillés anti-embruns, en ciré, avec un avant-goût du sud, a raconté Joyon. Le froid va vite arriver. Ca fait drôle de passer du froid breton aux chaleurs tropicales puis au froid du sud!
Spindrift 2 (40 m) a lui aussi attrapé le front. Une bonne nouvelle en termes de performance mais les équipiers ont dû ranger shorts et lunettes de soleil pour ressortir polaires et cirés. La transition a été rapide. Tout juste le temps, pour certains, de prendre une dernière douche à l’eau de mer sur le pont, avant trois bonnes semaines autour de l’Antarctique.