Victime d’une avarie de flotteur, mardi soir, alors qu’il occupait la tête de la flotte des Multi50 dans la Transat anglaise et évoluait à une soixantaine de milles au large du cap Finisterre, Erwan Le Roux a rejoint la marina de Camarinas, située à 90 kilomètres au sud de La Corogne.
Je suis arrivé à l’entrée de la baie aux alentours de 3 heures du matin. Etant en panne de moteur, j’ai patienté jusqu’à ce qu’il fasse jour. Dès lors, une équipe du port m’a rejoint pour me remorquer sur environ deux milles, et m’aider à amarrer le bateau au ponton. La manœuvre s’est plutôt bien passée d’autant que le vent était alors quasi nul, a commenté le skipper de FenêtréA-Cadinal dans l’après-midi, peu de temps après avoir retrouvé Adam Currier et Clément Bouyssou, deux membres de son équipe technique, descendus en camion avec du matériel de réparation depuis la Trinité-sur-Mer. Dès leur arrivée, nous avons procédé à une inspection extérieure du 50 pieds avec l’aide d’un petit semi-rigide. Nous avons pris plusieurs photos que nous avons transmises aux hommes de l’art. A présent, l’idée est de faire une réparation de fortune, c’est-à-dire de boucher le trou dans le flotteur et de constituer une espèce d’étrave un peu ronde afin que le bateau soit en mesure de naviguer en bâbord amure dans le golfe de Gascogne pour remonter jusqu’en Bretagne. Cela risque néanmoins de prendre un peu de temps car nous allons d’abord devoir réparer le moteur, stopper l’hémorragie et évaluer la réelle étendue des dégâts, a souligné leskipper qui sait, qu’en plus de tout ça, il faudra aussi une fenêtre météo particulière pour regagner son port d’attache dans les meilleurs conditions possibles. Il faudrait entre 10 et 15 nœuds de vent d’ouest nord-ouest, ce qui n’arrive pas tous les jours. Il va sans doute falloir patienter un peu et il est fort possible que je fasse un aller et retour à la Trinité avant de convoyer le bateau, a conclu Erwan Le Roux.