Jusqu’à 400.000 personnes sont attendues sur dix jours à Bordeaux sur les bords de la Garonne, célébrée lors d’un festival biennal alliant nautisme, patrimoine, culture, ponctué le 31 mai par le départ de la 46e édition de la Solitaire du Figaro.
Bordeaux fête le fleuve, pour sa 9e édition, proposera sur deux kilomètres de berges et quais des festivités et animations lancées le 22 mai par le maire, Alain Juppé, avec une parade nautique : les 40 skippers de la Solitaire du Figaro accueillis de nuit par un son et lumières, dans le sillage du trois-mâts classé monument historique, le Belem. Après 2013, c’est la deuxième fois qu’une Solitaire, une des courses de voile les plus prestigieuses, partira de Bordeaux, plus précisément de Pauillac, à 50 km en aval sur la Gironde. Le prologue, lui, aura bien lieu au coeur de Bordeaux le samedi 30 mai.
La 46e Solitaire, sur cinq étapes et 2.185 miles (environ 4.050 km) entre France, Espagne et Royaume Uni, mettra en lice 40 skippers, dont huit étrangers (sept Britanniques, un Turc), trois femmes et trois anciens vainqueurs, Jérémie Beyou (triple vainqueur dont 2014), Yann Eliès (2012 et 2013) et Alain Gautier (1989, vainqueur du Vendée Globe en 1992). Pendant une semaine, les skippers séjourneront à Bordeaux, à la rencontre du public, se mesurant lors de courtes régates amicales en guise de mise au point avant le départ le 31 mai pour Sanxenxo, première étape.
Sur le fleuve ou les quais, la 9e édition de Bordeaux fête le fleuve, proposera, pêle-mêle, des croisières fluviales thématiques, des initiations à la voile, à l’aviron ou au paddle, des expositions, un salon nautique, des amerrissages d’hydravions en pleine ville, des concerts (Thomas Dutronc, Izia,
Cali, Charlie Winston) et la Traversée de Bordeaux à la nage, défi annuel rassemblant 500 nageurs, de l’amateur au confirmé. Le tout sous le regard d’une Grande roue surplombant la Garonne. L’édition 2015 honorera aussi un poète-soldat bordelais, considéré par beaucoup comme un destin littéraire brisé par la Grande guerre : Jean de la Ville de Mirmont (1886-1914), qui fut notamment mis en musique par Gabriel Fauré, chanté par Julien Clerc, aura rive droite de la Garonne une promenade à son nom, avec des stèles portant ses vers aux accents baudelairiens.