François Gabart partira en fin de semaine pour un convoyage en équipage vers La Ciotat pour s’attaquer au record en solitaire de la Méditerranée (18 heures 58 minutes et 13 secondes, 458 milles entre Marseille et Carthage) à partir de début octobre à bord de son trimaran Macif.
Resté au ponton cet été, le trimaran a été démâté, afin d’effectuer une réparation au niveau de la tête de mât, ce qui a également permis à l’équipe technique de contrôler l’intégralité du gréement. Celle-ci a surtout travaillé sur la finalisation de l’installation des fibres optiques sur les appendices (safrans, foils, dérive), ce qui va permettre de recueillir de précieuses informations sur leur comportement : Les fibres optiques nous fournissent des données sur les déformations et les efforts subis par les appendices, qui sont envoyées directement sur l’ordinateur du bateau, explique Antoine Gautier, responsable du bureau d’études. Ces informations en temps réel permettront dès à présent au skipper de préserver les appendices en cas de besoin, elles seront parallèlement étudiées à terre dans un objectif d’optimisation.
En fin de semaine, accompagné de quelques membres de son équipe, Antoine Gautier, Pascal Bidégorry, Guillaume Combescure et Fred Bérat, François Gabart quittera Port-la-Forêt pour un convoyage d’environ une semaine à destination de La Ciotat, près de Marseille. Une navigation au large qui va permettre au skipper de reprendre ses marques. Le fait d’être en équipage permet de tester de nouvelles choses, de travailler sur la performance du bateau. Ce convoyage me servira surtout d’entraînement en vue du record de la Méditerranée. Une fois à Marseille, j’aurai moins l’occasion de naviguer, puisque nous avons programmé des journées de relations publiques pour faire découvrir le trimaran aux collaborateurs du groupe Macif et au grand public.
Les conditions idéales pour battre le record détenu depuis le 1er octobre 2013 par Armel Le Cléac’h sur Banque Populaire VII en 18 heures 58 minutes et 13 secondes (24 nœuds de moyenne théorique) ? Un mistral qui viendrait juste de se lever pour éviter les vagues, et si possible plus ouest que nord, afin de ne pas avoir à empanner sur la trajectoire. Surtout, il faudrait que ce mistral souffle jusqu’en Afrique, cas de figure assez rare, car en général, il a tendance à baisser au sud de la Sardaigne.