Jérémie Beyou (Maître CoQ) a pris lundi soir aux Sables d’Olonne la 3e place du Vendée Globe, remporté jeudi dernier par Armel Le Cléac’h. Après deux abandons en 2008 et 2012, il termine son premier Vendée Globe.
Jérémie Beyou, 40 ans, a franchi la ligne d’arrivée au large des Sables d’Olonne à 19h40, au terme de 78 jours 6 heures 38 minutes de course. Un peu plus de quatre jours après Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII), vainqueur en un temps record (74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes), et trois jours et 11 h après le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss), complétant ainsi le podium. C’est un truc de barges! C’est une course qui se mérite, c’est pas une course qu’on te donne comme ça. (…) J’ai jamais lâché, je ne me suis jamais dit je vais juste finir , il y avait une belle place à aller chercher, a déclaré le Finistérien, groggy mais souriant, peu après avoir terminé son premier Vendée Globe. Le skipper de Maître Coq devient ainsi le quatrième marin à boucler un tour du monde en moins de 80 jours, après Le Cléac’h, Thomson, et François Gabart, vainqueur de l’édition 2012/2013 en 78 jours 2 heures et 16 minutes.
Beyou, qui avait multiplié les pépins techniques en début de course sur son monocoque de 60 pieds, avait repris le 20 décembre la 3e place et s’y était accroché pour ne plus jamais la lâcher. C’est une course démentielle, il faut prendre sur soi, être patient et la patience n’est pas la première de mes qualités. Pendant 78 jours, c’est une remise en question permanente. Si t’es pas prêt à ça, t’es pas 3e à l’arrivée, a souligné le skipper. Patientant environ trois heures en mer, l’Imoca du Finistérien a commencé à remonter le chenal vers 22H50 sous un ciel étoilé, remorqué par un pneumatique. Un fumigène dans chaque main, le marin a laissé éclater sa joie, acclamé par des milliers de spectateurs, malgré l’heure tardive. Je suis très content d’en avoir terminé. J’en avais plein les bottes, a-t-il lancé depuis le ponton d’arrivée, après avoir serré dans ses bras son ami d’enfance Armel Le Cléac’h, originaire comme lui de la baie de Morlaix, et après avoir salué chaleureusement Alex Thomson.