Jérémie Beyou (Maître Coq), qui participera à la transat New York-Vendée (départ le 29 mai), est arrivé à Newport (Etats-Unis) mardi après un convoyage en équipage d’une quinzaine de jours. L’un de ses foils a été endommagé lors d’une collision avec une baleine.
Parti le 3 mai de Lorient, Maître CoQ a achevé sa traversée de l’Atlantique d’est en ouest, après deux semaines de mer au cours desquelles Jérémie Beyou, Philippe Legros, Pierre-François Dargnies et Laurent Arnoult auront pu éprouver le 60 pieds et ses nouveaux foils dans des conditions très variées. Nous avons eu du portant, de la molle, du reaching fort, de gros passages de front au près, cela nous a permis de nous conforter pleinement sur la structure du bateau et du mât, explique Jérémie Beyou. Nous avons aussi pu noter plein de petites choses, en termes d’accastillage, d’électronique et d’ergonomie, que l’on ne décèle qu’au large sur de longues navigations. Tout n’est pas parfait mais la base est saine. Même satisfaction au niveau des performances de Maître CoQ qui, avec ses foils, a répondu aux attentes de l’équipage : L’idée a été de naviguer avec les foils dans l’eau pour bien les mettre en charge et être sûr que tout tenait bien, poursuit le skipper. Nous avons fait quelques longues phases pendant lesquelles nous avons poussé le bateau, nous avons atteint les chiffres cibles attendus, c’est très encourageant. Au niveau des sensations, c’est plus sport ! Le bateau ne s’arrête jamais, ça défile, il ne faut pas avoir peur d’aller vite !
Si l’équipage est satisfait de cette première traversée de l’Atlantique, la fin de parcours a été moins facile, puisque Maître CoQ a percuté une baleine alors qu’il se situait à un peu plus de 600 milles de Newport, un choc qui a endommagé le foil tribord. Tout d’un coup, nous avons entendu un gros « clac » et le bateau s’est arrêté net, précise Jérémie Beyou. Nous avons vu que le safran était relevé, ce qui signifie que le système de fusible a bien fonctionné, mais quand nous nous sommes retournés, nous avons aperçu une baleine dans le tableau arrière. Nous avons alors roulé les voiles d’avant et constaté que le foil était abîmé.
La participation à la New York-Vendée (Les Sables d’Olonne) n’est pas remise en cause. Nous nous préparons à toutes les éventualités : soit c’est réparable rapidement et on le fait, soit le foil est complètement cassé et il faudra en fabriquer un autre, soit il est abîmé mais pas réparable dans un délai suffisant, auquel cas nous ferons les travaux en France. Pour l’instant, la participation à la New York-Vendée (Les Sables d’Olonne) n’est pas remise en cause ; au pire, nous ne partirons qu’avec le foil bâbord, nous avons d’ailleurs lancé la fabrication d’une cale bouchon (permettant de combler le trou du puits de foil, ndlr) au cas où, explique Jérémie qui attend beaucoup de la transat retour pour se confronter à la concurrence.