Roger Federer va vivre vendredi sa 35e demi-finale en Grand Chelem, la 9e sur le gazon anglais. A Wimbledon, Federer vise, à quasiment 33 ans (le 8 août), un huitième trophée à Londres pour battre le record.
Roger Federer n’a plus que deux matches à remporter dans son jardin de Wimbledon pour s’adjuger un 18e trophée du Grand Chelem. Le Suisse croit fermement en ses chances avant d’affronter le Canadien Milos Raonic en demi-finale. Les voyants étaient au vert avant le début de la quinzaine, et ils le sont toujours. Roger Federer a d’ailleurs confié s’être à nouveau vu capable de gagner un tournoi de cette importance cette année, alors que cela n’avait pas été le cas dans une saison 2013 gâchée par ses problèmes de dos.
Aérien et offensif, il peut s’appuyer sur un service extrêmement performant : il n’a ainsi perdu qu’un seul jeu de service dans ses cinq premiers matches, mercredi dans le premier set de son duel livré face à Stan Wawrinka. Certes, Roger Federer a clairement bénéficié d’une baisse de régime de Wawrinka, émoussé par les deux matches disputés les deux jours précédents et incapable de conserver le niveau de jeu qui était le sien dans la première manche. N’empêche que le Bâlois est bien présent dans le dernier carré. Le septuple vainqueur du tournoi (2003-2007, 2009, 2012) s’attaque à un défi d’un autre genre. Sa patience sera soumise à rude épreuve face à Raonic (23 ans), auteur de 147 aces en cinq matches dont 39 – son record en carrière – mercredi face à Nick Kyrgios. Le Canadien n’a également lâché qu’un seul jeu de service jusqu’ici…
Ce genre de challenge ne lui a jamais fait peur. Ainsi, il a remporté les quatre matches disputés sur le gazon de Wimbledon face à son ancien rival, le jeune retraité Andy Roddick, dont le service faisait – presque – aussi mal que celui de Milos Raonic. Federer affiche un bilan de 4-0 face au Canadien. Il a parfois dû essuyer un déluge d’aces (25 sur le gazon de Halle en 2012, 21 à Madrid en 2012), mais a toujours bénéficié d’opportunités à la relance. Il s’est ainsi procuré au total 16 balles de break dans ces quatre face-à-face, dont 7 dans le plus récent remporté 6-4, 7-6, 6-2 en 8e de finale de l’Open d’Australie 2013. Raonic a certes beaucoup progressé depuis. Mais ses lacunes demeurent les mêmes : le bombardier canadien manque de mobilité, et son jeu de défense n’offre pas toutes les garanties. Le Suisse est capable de le mettre au supplice grâce aux incessantes variations de son jeu et surtout grâce à son slice de revers, qui lui a toujours permis de faire la différence sur herbe face aux joueurs de près de 2 m.