Si la lauréate du tournoi féminin était connue avant le début de l’US Open, le tableau masculin s’est terminé sur une finale surprise entre le Croate Marin Cilic et le Japonais Kei Nishikori. De là, à parler d’une nouvelle ère pour le tennis masculin…
Le big four existe-t-il encore ?
Pour la première fois depuis 2005 et l’Open d’Australie, ni Novak Djokovic, ni Rafael Nadal (absent à New York), ni Roger Federer ni Andy Murray n’était en finale d’un Grand Chelem. Le Big Four du tennis a été ébranlé à Flushing Meadows, mais pour des raisons diverses. Novak Djokovic (battu en demi-finale) restait sur quatre finales de suite à New York. Mais depuis son sacre à Wimbledon et son retour au sommet du classement ATP, le Serbe a subi trois défaites en dix matches, soit autant de revers que durant les sept premiers mois de l’année. La fin de saison va lui faire du bien.
Roger Federer (battu en demi-finale) était arrivé à New York en pleine confiance avec quatre finales de suite, dont un sacre à Cincinnati pour son premier Masters 1000 depuis deux ans. Mais son jeu s’est délité au fil des tours. Après avoir sauvé deux balles de match contre Gaël Monfils en quarts, il a sombré en demi-finales face à Marin Cilic, le futur lauréat. Son compteur reste bloqué à 17 titres du Grand Chelem.
Quant à Andy Murray, il continue de faire du Murray. Eliminé en quart de finale, l’Ecossais a toujours autant de mal à maintenir un niveau de tennis élevé sur une longue période.
Gaël Monfils est-il parti pour les sommets ?
On lui promet le Top 10 mondial depuis longtemps, et sa quinzaine new-yorkaise a ravivé la flamme. Le Français, battu en quart de finale, reste sur un tournoi inachevé. Avoir deux sets d’avance et deux balles de match en sa faveur, on ne peut pas rêver d’un meilleur scénario face au Suisse, mais le Parisien de 28 ans n’a pas franchi le cap attendu face à Roger Federer.
Marin Cilic va-t-il bouleverser la hiérarchie mondiale ?
A 25 ans, Marin Cilic n’avait que des tournois ATP 250 à son palmarès, avant de remporter l’US Open à la surprise générale. Il n’a pas perdu un seul set en quarts de finale, demi-finales et finale. Si New York a servi de déclic, le Croate entraîné par Goran Ivanisevic peut s’installer dans le Top 10, voire plus haut.
Pour Kei Nishikori, le plus dur commence
Kei Nishikori est passé à côté de sa finale. Il n’est pas devenu le premier Asiatique couronné en Grand Chelem, mais le nouveau N.8 mondial a montré à Novak Djokovic qu’il n’avait plus peur de personne. A condition d’éviter les blessures qui ont freiné sa carrière.
Serena Williams reste au-dessus
Le Top 10 féminin, sauf Serena Williams bien sûr, a fait pâle figure à l’image de la N.2 mondiale Simona Halep, corrigée au 3e tour par la qualifiée Mirjana Lucic-Baroni, l’une des nombreuses surprises de cette quinzaine. L’unique valeur sûre reste Serena Williams, 33 ans, après son 18e titre en Grand Chelem. La N.1 mondiale a fait taire les mauvaises langues qui la disaient sur le déclin après ses échecs de l’Open d’Australie (8e de finale), Roland-Garros (2e tour) et Wimbledon (3e tour). Elle a écrasé la concurrence. Elle n’a pas perdu un seul seul en sept matches. L’Américaine remporte l’US Open pour la sixième fois et rejoint avec ses 18 titres majeurs Chris Evert et Martina Navratilova à la 2e place du classement des joueuses les plus titrées en Grand Chelem de l’ère Open.