Propos recueillis en conférence de presse après la victoire de Jo-Wilfried Tsonga face à Kei Nishikori en demi-finale à Roland-Garros.
Q: Ce sera votre sixième demi-finale en Grand Chelem. Que ressentez-vous?
R: Six demies, c’est super, mais ce n’est pas gagné. Ce qui serait bien, c’est d’arriver à gagner un jour. Le plus tôt, si ça doit arriver, le plus tôt cela arrivera, le mieux ce sera. Ça me fera tout de même du bien ! Mais on verra bien ! Pour l’instant, le futur, c’est vraiment le prochain match.
Q: L’interruption après la chute de la plaque métallique sur une tribune, a-t-elle eu une influence sur le cours de la partie?
R: Cela a beaucoup changé le cours du match. Je pense que Kei ne trouvait pas forcément les solutions tout seul pendant les deux premiers sets. Il a pu discuter avec ses coachs et mettre quelque chose en place. Je l’ai senti en revenant sur le court. Il est venu avec des intentions complètement différentes, et forcément, ça m’a bousculé un peu. Il a réussi à renverser le match comme ça. Et puis, finalement, au cinquième, j’ai été très solide sur mes engagements pour lui mettre un peu de pression et physiquement le pousser un peu dans ses retranchements. Et cela a payé!
Q: Vous imaginiez vous en demi-finales à Roland-Garros il y a un mois?
R. En fait, oui ! (Rires) On travaille dur tout le temps. On a des ambitions. Et mes ambitions, c’est toujours d’essayer d’aller le plus loin possible. Je ne me mets jamais de barrière en termes de résultats. Je joue le coup à fond!
Q: Votre revers n’est pas votre meilleur coup mais vous n’en n’avez pas manqué beaucoup. Comment le sentez-vous?
R: Cela a toujours été un point faible pour moi. Si je n’en rate pas beaucoup, c’est que je n’en fais pas beaucoup ! Je sais très bien qu’aujourd’hui, mon revers, ce n’est pas mon point fort. Ce n’est pas avec ça que je vais gagner les matchs. L’objectif pour moi, c’est de m’appuyer sur ce que je sais faire. J’essaie de faire un maximum de services gagnants pour ne pas faire de revers, et puis, tourner autour de mon coup droit. Après, mon revers n’a jamais été le coup sur lequel je faisais le plus de fautes. C’est plutôt le coup où je donne la possibilité à l’adversaire de m’agresser en premier.
Q: Face à Wawrinka, qu’est ce qui va changer par rapport à la Coupe Davis en matière de pression ?
R: Il n’y a plus grand-chose qui peut m’arriver. Je n’ai plus grand-chose à perdre. Je suis en demi-finale, ici. Je joue encore contre un joueur mieux classé que moi, qui a joué mieux que moi ces derniers temps. Je vais essayer d’être sérieux et de me concentrer sur ce que je sais faire de mieux.
Q: Avez-vous trouvé le regard de la presse et du public un peu dur ces derniers temps?
R: Forcément, on n’aime pas trop les critiques. Je ne connais personne qui les aime… Il y a des petits moments où c’est plus difficile que d’autres. En fonction de tes résultats, tu peux être critiqué, puis encensé…. Quand, tout d’un coup tu es en demi-finale à Roland Garros, c’est comme si tu avais gagné déjà le tournoi! Or, pour moi, ça continue. Par rapport à ces choses-là, depuis les derniers épisodes, je prends énormément de recul. J’essaie tout simplement de ne pas faire attention à tout ça. Tout ce que je fais, finalement, c’est pour moi. C’est, entre guillemets, mon rêve à moi. Alors celui des autres, ce n’est pas le mien, et j’essaie de rester sur ma route à moi.
Propos recueillis en conférence de presse