Le pari est osé. Rafael Nadal, en dépit de résultats décevants sur terre battue et du haut niveau de Novak Djokovic, reste le favori à Roland-Garros, estime Jo-Wilfried Tsonga.
Cela fait plusieurs années que l’on dit que Nadal, c’est moins bien. Mais il a continué à gagner à Roland-Garros. Il reste quand même le favori pour ce tournoi, a affirmé le Français, en marge d’un événement promotionnel pour l’un de ses sponsors. En dix ans, il n’a laissé qu’un titre, en 2009, à (Roger) Federer qui n’est pas non plus un petit joueur. Et il n’a perdu qu’un match ici à Roland-Garros, a souligné Tsonga, 15e mondial, en faisant référence à la défaite de l’Espagnol, la même année, en huitièmes de finale contre le Suédois Robin Söderling. Évidemment, il y a Djokovic qui est au top en ce moment. Il y aura certainement une grosse rivalité entre les deux durant la quinzaine, a nuancé le Manceau, demi-finaliste à Roland-Garros en 2013.
Lauréat des Internationaux de France de 2005 à 2008, puis de 2010 à 2014, Nadal se présente cette année à Roland-Garros avec bien moins de certitudes que par le passé. Il occupe actuellement le 7e rang à l’ATP, son plus mauvais classement depuis dix ans. Le Majorquin, quatorze fois titré en Grand Chelem, n’avait encore jamais été classé au-delà de la 5e place avant d’entamer le tournoi de la Porte d’Auteuil. C’est aussi la première fois qu’il aborde Roland-Garros sans avoir remporté l’un des trois Masters 1000 disputés sur terre battue. Le N.1 mondial Djokovic a gagné ceux de Monte-Carlo et Rome, alors qu’Andy Murray (N.3) s’est imposé à Madrid en dominant Nadal en finale.