Vainqueur ce week-end du Masters 1000 de Miami, John Isner est aujourd’hui 9e mondial. En conférence de presse, il est revenu sur sa magnifique semaine et compte bien poursuivre sa lancée.
Pour vous, quelle est votre sensation après ce premier Masters 1000 remporté dans votre carrière ?
« C’est incroyable, je suis bien revenu après un premier set assez décevant où j’ai obtenu des balles de break et où je me suis retrouvé servant à 4-3 dans le tie-break avant de perdre quatre points d’affilée. A ce moment du match, je me sentais épuisé, puis j’ai trouvé un second souffle vers le milieu du deuxième set, et dès lors, je me suis senti bien mieux que lors du premier set. Gagner devant ce public, dans une telle ambiance, c’est unique. Et puis, c’était la dernière ici à Key Biscayne, c’est fou. Ce tournoi a une telle histoire, des grands joueurs l’ont remporté. Jamais je n’aurais pensé vivre un tel moment, surtout quand je pense à comment je jouais en arrivant ici ».
Vous connaissez Sascha, surnom (d’Alexander Zverev) depuis longtemps ?
« Sascha accompagnait toujours son frère ainé Misha, et un jour, un de mes entraîneurs m’a dit : Attention à ce petit, il est fort. Puis j’ai commencé à m’entraîner avec lui quand il avait 14 ou 15 ans, et il m’a battu à 15 ans. Je me suis dit alors: Oh mon Dieu, ce gars c’est du sérieux ! . Je ne suis vraiment pas surpris de tout ce qu’il a accompli, il est super talentueux, il est déjà l’un des meilleurs du monde. Mais je n’aurais jamais pensé l’affronter dans un match de cette envergure lorsque je l’ai rencontré pour la première fois à 14 ans ».
Allez-vous réviser à la hausse vos ambitions pour 2018 après cette victoire à Miami et votre retour dans le top 10 mondial ?
« Quand vous atteignez le stade final d’un tournoi de cette envergure, les enjeux sont énormes. Vous jouez pour beaucoup de points de classement ATP et celui-ci s’en trouve sérieusement modifié. C’est unique pour moi d’être arrivé ici en n’ayant remporté qu’un seul match en 2018 et d’en repartir avec le meilleur classement de ma carrière que j’avais atteint en 2012, mais aussi à nouveau en 2014. Maintenant, il ne tient qu’à moi de continuer à progresser. Je sens que j’ai franchi un sacré obstacle, surtout au niveau mental. Je vais disputer bien d’autres tournois de ce niveau et nous verrons si je peux m’offrir d’autres opportunités de rééditer cet exploit ».