Après sa qualification pour les demi-finales de la Coupe de France sur le sol tchèque (3-1), l’équipe de Yannick Noah se prend à nouveau à rêver d’une victoire dans la compétition, qui échappe aux Bleus depuis 2001.
La République tchèque s’est inclinée devant la France à domicile en Coupe Davis pour la première fois depuis… 1926. De quoi gonfler le moral des Français. Quel que soit l’équipe en face, je pense sincèrement que si on arrive prêts, bien préparés, dans les meilleures conditions pour nous, on va gagner la Coupe Davis, a ainsi assuré Yannick Noah, après la qualification. Pour franchir ce tour, l’équipe tricolore a toutefois bénéficié d’une absence de poids côté tchèque, Tomas Berdych, 8e joueur mondial, qui n’était pas aligné.
Jo-Wilfried Tsonga a apporté dimanche à la France le troisième point synonyme de qualification pour les demi-finales, en venant à bout de Jiri Vesely. Battu vendredi lors du premier simple par Lukas Rosol, Tsonga a dû sérieusement batailler pour maîtriser Vesely (50e): le N.10 mondial a eu besoin de quatre sets 4-6, 7-6 (7/3), 6-4, 7-5 et 3 h 28 min de jeu. Après avoir ouvert le premier set par une double faute, il a cédé son service au cinquième jeu, puis perdu la manche (4-6) après avoir échoué à concrétiser deux occasions de recoller. Avec mon expérience, je savais que même avec un mauvais départ, ce n’est pas terminé, ça continue, le match est long. Il fallait vraiment travailler pour gagner aujourd’hui. Je me suis battu et puis s’est passé, a confié Tsonga. Le Français a su relever la tête au deuxième set, très accroché, en s’imposant sans frémir au tie-break (7/3), malgré une balle de set gaspillée à 5-4. Tsonga a ensuite maintenu son emprise sur la partie, et le Tchèque n’était plus en mesure de faire face. Jo a eu du mal à rentrer dans le match parce qu’il a toujours à coeur de nous guider. C’est dur de jouer après avoir perdu le premier match, mais il s’est remobilisé, a déclaré Yannick Noah, avant de se féliciter de la belle équipe qu’il a conduit à Trinec. Ce quart de finale a été symboliquement plus important pour nous, pour plein de raisons, surtout quand on pense à ce qui s’est passé en France jeudi soir (l’attentat de Nice) avant le match, a souligné celui qui a déjà soulevé le Saladier d’Argent comme capitaine en 1991 et 1996. Je suis tellement content, tellement heureux. de la réaction de toute l’équipe. C’est un joli travail d’équipe, des joueurs qui ont été exemplaires, a-t-il conclu.