Après la perte du double samedi, l’équipe de France de Coupe Davis est contrainte de réaliser un exploit dimanche contre le Britannique Andy Murray dans son jardin du Queen’s pour éviter l’élimination en quarts de finale. Les Français doivent faire mentir les chiffres. Depuis 2011 et leur victoire en Autriche au premier tour, ils n’ont plus réussi à remporter un match après avoir perdu le double.
La défaite en quatre sets (4-6, 6-3, 7-6 (7/5), 6-1) de Jo-Wilfried Tsonga et Nicolas Mahut contre Andy Murray et son frère aîné Jamie, a largement hypothéqué les chances françaises d’atteindre la finale de la Coupe Davis. Ça nous fait mal, confesse le capitaine des Bleus Arnaud Clément. On ne dira pas l’inverse. La Grande-Bretagne a pris un vrai avantage aujourd’hui. Mais, même si les chances sont infimes face à Andy Murray, lauréat de Wimbledon 2013 et quatre fois titré au Queen’s, les Tricolores joueront le tout pour le tout. Tout le monde sait à quel point Andy Murray est difficile à manoeuvrer mais on va se battre, assure Clément qui confiera cette lourde tâche à Gilles Simon ou Richard Gasquet. Même si notre joueur demain (dimanche) sera outsideur, ce sera quelqu’un, en tous cas, qui a beaucoup gagné ces derniers mois et a battu des Top 10, a-t-il souligné.
Chacun des deux sort en effet d’une belle campagne sur gazon. Simon s’est hissé pour la première fois de sa carrière jusqu’aux quarts de finale de Wimbledon, après un succès ontre le Tchèque Tomas Berdych (N.6), finaliste en 2010. Gasquet y a atteint les demi-finales pour la deuxième fois (après 2007) en battant notamment le Suisse Stan Wawrinka, N.4 mondial et vainqueur de Roland-Garros cette année. Mais aucun des deux n’a encore dominé Murray sur sa pelouse fétiche : le Biterrois a perdu ses deux duels contre l’Écossais, et Simon s’est incliné lors de leur unique confrontation sur cette surface (Simon a même réussi à mettre fin à une série de douze défaites de rang contre le chouchou des Britanniques, lors des quarts de finale du tournoi de Rotterdam en février, ndlr). Gasquet (11e mondial) semble toutefois tenir la corde.
Que ce soit l’un ou l’autre, je m’attends à match difficile, a dit Murray, en évitant de s’épancher trop longtemps sur le nom de son futur adversaire. Après sa victoire en double, et celle en simple vendredi contre Tsonga, l’Écossais a déjà fait les deux tiers du chemin. S’il hisse la Grande-Bretagne dans le dernier carré pour la première fois depuis 1981, un boulevard s’ouvrira à son équipe sur la route du Saladier d’argent, alors que la Serbie, privée de Novak Djokovic, a été éliminée par l’Argentine.