Assurant qu’il savait qu’il jouerait ce match, Julien Benneteau voulait encore y croire malgré sa défaite en double avec Richard Gasquet faire à la paire Federer – Wawrinka en finale de la Coupe Davis.
Julien, saviez-vous hier soir que vous alliez jouer aujourd’hui ?
Oui. J’étais prêt depuis très longtemps à jouer cette finale, même quand j’étais au Masters de Londres. J’y pensais, je me suis préparé à cela. Je m’entraînais à retourner plus souvent à droite qu’à gauche quand je jouais avec Edouard (Roger-Vasselin, ndlr). Je m’étais préparé parce que je savais que c’était une grosse possibilité.
Qu’avez-vous pensé du public ?
C’était exceptionnel aujourd’hui. Rien à dire. Dès l’échauffement de ce matin, il y avait une ferveur. Quand on est rentrés sur le terrain, c’était exceptionnel. A chaque fois que nous avons eu besoin d’eux, ils ont été là. Les Suisses ont aussi fait beaucoup de bruit, mais c’est normal, ils ont deux joueurs qui ont fait une partie plus que très solide, une très belle partie. Ils méritent le soutien de leurs supporters. De notre côté, aujourd’hui, c’était très fort. J’espère que ce sera pareil demain.
On a vu Jo-Wilfried Tsonga pleurer pendant la cérémonie d’avant-match…
Je n’étais pas loin de pleurer moi aussi pendant la cérémonie. C’était fort. Ce sont des moments assez forts dans une vie et une carrière d’avoir 27 000 personnes qui chantent avec vous votre hymne dans une salle de dingue. Les larmes peuvent s’expliquer sans qu’il y ait de lien avec une quelconque blessure ou un renoncement. Je jouais deux minutes après et je n’étais pas loin de pleurer ; les larmes étaient là.
Pensez-vous que cette défaite est décisive dans cette rencontre ?
On savait que le double était important notamment en finale. Bien sûr, cela fait 2-1 pour eux maintenant mais ce n’est pas terminé. Il faut se ressaisir pour que tout soit possible demain. Il se pourrait que demain soit le plus beau jour du tennis français. C’est avec cet état d’esprit qu’il faut l’aborder.