Gaël Monfils a analysé sa victoire contre Roger Federer en conférence de presse.
Comment évaluez-vous cette performance par rapport à tous les matches de votre carrière, vu l’occasion, vu l’ampleur du public ? C’est peut-être une des plus grandes victoires de votre carrière ?
Cette victoire rentre effectivement dans les trois meilleures victoires de ma carrière. Tous ces éléments mis ensemble, je crois que c’est le plus grand match de ma vie.
Vous disiez être tendu, très tendu avant le match, comment avez-vous réussi à transformer cette nervosité en énergie positive et à vous sublimer aujourd’hui ?
Franchement, je ne sais pas. C’est hyper tendu, parce que je suis hypertendu avant le match mais finalement j’arrive sur le terrain, il y a l’ambiance. J’ai eu peu de réussite sur les deux/trois premiers points. Après, je n’arrive pas à trop expliquer. On tente, cela reste. Finalement, au bout d’un moment, la pression diminue. Une fois que l’on est dans le match, il y a la pression du match mais la vraie pression est oubliée. Souvent, il faut arriver à l’oublier le plus tôt possible. De temps en temps cela peut durer un set, un set et demi, deux sets. De temps en temps, on n’arrive pas à l’oublier. Aujourd’hui, j’ai réussi à le faire très rapidement.
Vous parliez de l’ambiance, on vous a vu pousser à plusieurs reprises, notamment dans le troisième set à 2-2, le public. Etait-ce indispensable pour vous ?
Il fallait, parce que je sentais que cela l’agace forcément. Pour être honnête, j’en ai besoin, donc il faut le faire. On est là pour gagner. Il est rare quand on peut pousser, pousser, pousser. On arrive peu souvent, voire jamais, à un public contre Roger. Forcément, on est à la maison et il faut en profiter. Ce n’est pas facile d’avoir 27 000 personnes qui crient derrière soi, qui poussent et servir. Pas facile. Quand je demande uniquement que pour moi, je vois que ce n’est pas facile, mais c’est positif mais quand on est dedans, c’est encore plus dur.
Si vous rejouez un match en jeu ce week-end, serait-ce un match pour le point de la victoire ? Y pensez-vous déjà ?
Je n’ai pas envie, pour plusieurs raisons. La première j’ai envie que l’on gagne 3-1, et la deuxième tout simplement parce qu’avec les gars on pousse pour le même but. Les gars vont être prêts pour le double. Si on a gagné le double, j’espère que l’on fermera la rencontre à ce moment-là. Si on gagne bien sûr le double.