L’équipe de France repart des Mondiaux de Saint-Moritz avec un bilan loin des ambitions affichées avec un seul titre individuel en slalom géant avec Tessa Worley et une victoire dans l’épreuve par équipes. Victime de la faillite de son leader Alexis Pinturault, le ski français devra en tirer des leçons.
Cinq médailles. C’était l’objectif affiché avant les Championnats du monde par le DTN Fabien Saguez. C’était particulièrement ambitieux alors que la performance n’a jamais été atteinte depuis 1970 et une édition à Val Gardena ponctuée de dix médailles, dont trois titres. Lors des derniers Mondiaux en 2015 à Vail et Beaver Creek aux Etats-Unis, les Bleus avaient décroché trois médailles, l’or inattendu avec Jean-Baptiste Grange en slalom et deux bronzes avec Adrien Théaux en Super G et Alexis Pinturault en géant.
A cause de l’échec des descendeurs, de Pinturault et des slalomeurs, le compteur est resté bloqué à deux breloques, avec l’or par équipe et le titre pour Tessa Worley en slalom géant. Avec deux médailles d’or, la France pointe cependant au 3e rang des nations, derrière l’Autriche (9 médailles dont 3 d’or) et la Suisse (7 médailles dont 3 d’or) et devant les Etats-Unis et le Canada (3 médailles dont 1 titre). Le bilan est donc mitigé.
Un homme pouvait tout changer. Favori à la fois en combiné, dont il a conservé cette année le petit Globe et en slalom-géant, avec trois victoires cette saison, Pinturault a semblé céder sous la pression. Dimanche, il a de nouveau échoué, chutant dans la première manche d’un slalom remporté par l’Autrichien Marcel Hirscher, qui repart lui avec 2 titres. Dixième du combiné, puis 7e du géant dont il était l’un des favoris, le skieur de Courchevel le reconnaît: Je fais des Mondiaux mauvais, très mauvais. Quand je suis arrivé ici, j’étais très fatigué, a-t-il expliqué dimanche, indiquant qu’il pourrait alléger son calendrier l’an prochain avant les jeux Olympiques.
Avec pour meilleur résultat en descente la 10e place de Brice Roger et la 25e de Tiffany Gauthier, la vitesse française n’a pas brillé. En Super-G, outre la 6e place du polyvalent Pinturault, Blaise Giezendanner pointe au 14e rang devant Théaux, 16e. Chez les filles, Worley a fini 8e et Miradoli 16e. Les Bleus qui misaient également sur une médaille en combiné ont là aussi déchanté. Depuis Marion Rolland, championne du monde de descente en 2013 et désormais retraitée, aucun tricolore n’a accédé au podium en descente.