Guy Novès débute son mandat par une triste 5e place au classement, dans la lignée des années Saint-André qui n’avait jamais fait mieux que s’élever au 4e rang de la compétition (4e en 2012, 14 et 15, 6e en 2013). Avec l’absence forcée des demi-finalistes du Top 14, il compte profiter de la tournée de juin en Argentine pour appeler de nouveaux joueurs. Suffisant pour relancer le XV de France ?
Il va falloir avoir des objectifs différents durant cette tournée. On ne peut pas avoir les mêmes objectifs de progression que pendant le Tournoi, vu comment cette tournée va se dérouler. On a vu que dans ce Tournoi on avait utilisé le même groupe, hormis les blessés. Là, on sait que les joueurs des meilleures équipes ne seront pas là, a déclaré Guy Novès au lendemain du dernier match du Tournoi des six nations, perdu contre l’Angleterre (21-31).
Le XV de France disputera deux matches en Argentine les 18 et 25 juin. Cela nous permettra d’ouvrir un petit peu le panel des sélectionnés et de voir certains joueurs pour compléter ce groupe-là. On essayera d’intégrer ces nouveaux joueurs en quelques jours. Il va falloir récupérer du décalage (horaire), préparer les test-matches contre une équipe d’Argentine qui a le niveau que l’on connaît, a ajouté Novès. On constituera une équipe de tournée, de fin de saison, qui va rencontrer une équipe en plein boom (en pleine préparation pour le Four Nations, NDLR). Evidemment, le curseur (des exigences) sera raisonnable, a poursuivi Novès.
Ambitieux dans le jeu mais limité, le XV de France a terminé son tournoi sans éclat, sans pour autant céder au pessimisme. Dans le contenu, le nouveau sélectionneur s’estime toutefois très proche de ses rivaux. Je n’ai pas été admiratif des autres équipes, assure-t-il dimanche. Notre équipe de France est capable de rivaliser avec n’importe laquelle d’entre elles. Hormis peut-être l’Angleterre parce qu’il y a des éléments qui montrent qu’il y a de la rigueur, de la vitesse et donc un petit temps d’avance à l’heure actuelle. Il y a toutefois des statistiques qu’il faut cacher : la France termine avec un goal average négatif (-27) et le nombre d’essais inscrits (7) e, fait la pire attaque du tournoi.
Dans l’immédiat, et conscients que leurs troupes auront probablement vite oublié les détails du plan de jeu des Bleus, les entraîneurs comptent renforcer leur coopération avec les clubs pour aider les individualités à progresser.
La route vers un retour au premier plan s’annonce tortueuse. Dans les prochains mois, il faudra se rendre en Argentine pour deux tests sans les demi-finalistes du Top 14. Puis recevoir en novembre Samoa, Australie et Nouvelle-Zélande, dans un temps de préparation raccourci. Cette organisation toujours aussi branlante n’offre guère de marge de manoeuvre à un encadrement qui comme ses prédécesseurs tente tant bien que mal de colmater les brèches. Une cellule technique, censée réfléchir à l’avenir du rugby français après le désastre de la Coupe du monde, doit rendre ses conclusions d’ici deux semaines. Ses conclusions sont attendues avec impatience.
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