Treize ans après son dernier Grand Chelem (2003), l’Angleterre remporte à nouveau le Tournoi des Six Nations en terminant invaincue.
Un exploit si on se rappelle de l’élimination dès le premier tour de sa Coupe du monde il y a six mois seulement. Un Grand Chelem particulier pour le XV de la Rose qui s’est imposé à trois reprises à l’extérieur (Irlande, Ecosse et en France) dans ce tournoi.
Un redressement express opéré par son nouveau sélectionneur, l’Australien Eddie Jones, qui a redonné confiance à un groupe façonné par son prédécesseur. Jones s’est appuyé sur la même ossature principalement composée de jeunes joueurs (B. Vunipola, Ford, Farrell, Joseph, Watson, Nowell…) couvée pendant plusieurs années par Stuart Lancaster, qui avait repris en 2012 une équipe en lambeaux, sur le terrain (défaite en quarts de finale de la Coupe du monde 2011) et en dehors (scandales extra-sportifs). Mais il a aussi rappelé les têtes brûlées écartées par Lancaster, dont Dylan Hartley, promu même au rang de capitaine afin de guider cette nouvelle Angleterre.
Derrière cette Rose qui pique de nouveau, le pays de Galles a pris la deuxième place en surclassant samedi (67-14) l’Italie, qui a encaissé à Cardiff son deuxième plus lourd revers dans l’Histoire de la compétition pour le dernier match à sa tête de Jacques Brunel. Triste fin de règne pour le technicien français, qui quitte les Azzurri avec une nouvelle Cuillère de bois. A l’inverse des Italiens mais comme les Gallois, l’Irlande, vainqueur des deux précédentes éditions, a aussi fini sur une bonne note en dominant l’Ecosse (35-25) à Dublin pour terminer sur la troisième marche du podium. Le XV de France, méritant mais trop inefficace samedi, termine de son côté à la 5e place.