Synthèse de la conférence de presse donnée par le Clermontois Aurélien Rougerie avant la finale du Top 14 Clermont – Stade Français, ce soir au Stade de France.
QUESTION: Comment abordez-vous la cinquième finale de championnat de votre carrière ?
REPONSE: C’est beaucoup d’émotions, de joie, de fierté d’être là à nouveau à 34 ans bien passé. Ce n’était pas gagné mais d’expérience je sais que la saison est longue, difficile. Il y a des déplacements que certains n’aiment pas trop faire… On s’en sort toujours. Moi je m’amuse, je suis dans le groupe, avec les copains, c’est bien. J’ai une pensée pour ceux qui ne sont pas sélectionnés pour ces matches importants. C’est des mecs qui vont aller dans d’autres clubs, comme Julien Malzieu, évidemment, avec qui je suis très content. Mais il y en d’autres, Julien Bonnaire, Julien Pierre, je ne vais pas tous les citer… Je serai un peu nostalgique demain soir, c’est sûr.
Q: Avec les blessures de Nakaitaci et Fofana ces derniers jours, une malédiction a frappé les trois-quarts ?
R: On faisait attention, on sortait sur la pointe des pieds et on n’accélérait pas trop (rires). C’est un coup du sort. On a des blessures qui se manifestent au plus mauvais moment mais on va faire avec. Mais ce serait tellement facile de se trouver cette excuse et de se cacher derrière ça. Demain on va jouer toutes nos chances même si ça va être dur.
Q: Vous avez passé le capitanat à Damien Chouly cette saison. Quel rôle conservez-vous ?
R: J’essaye de ne pas trop empiéter sur les plates-bandes de Damien tout en essayant de l’aider. Mon rôle c’est de me préparer comme il faut, d’être un simple soldat et c’est déjà pas évident. Après, je peux donner un ressenti à Damien avant le match. C’est aussi le rôle des anciens d’accompagner ceux qui n’ont pas joué de finale, de leur expliquer comment ça peut être avec la presse par exemple avant la finale (rires).
Q: Comment jugez-vous votre adversaire de samedi ?
R: Le Stade Français est une équipe euphorique, sûre de ses forces, confiante. Il y a de quoi car après les avoir un peu décortiqués, on s’aperçoit qu’il y a beaucoup de choses qu’ils font très bien. La conquête, la mêlée, la touche, la défense, il y a un milieu de terrain dense et véloce. C’est des individualités très fortes techniquement et au service du collectif. Quand la mayonnaise prend ça donne une très belle équipe.
Q: Le Stade Français est favori ?
R: Oui, si on prend que la forme du moment, j’estime qu’ils sont favoris oui. Sur la dynamique, ça fait un mois et demi qu’ils réussissent beaucoup de choses. C’est une équipe vraiment en confiance. Après si tu prends toutes les statistiques depuis le début de saison ou même depuis quatre ans, on est peut-être favori. Moi, ça me dérange pas, j’assume si on l’est.
Propos recueillis en conférence de presse