Fabien Galthié, fragilisé par une série de six défaites consécutives, a défendu en conférence de presse son bilan depuis son arrivée en 2010 à Montpellier. Il explique les raisons de l’actuel passage à vide et prend acte du nouveau mode de management, mis en place après une réunion organisée dimanche par le président Mohed Altrad, en présence d’une partie des joueurs.
A quoi attribue-t-il les contreperformances de Montpellier ?
On n’aurait pas souhaité en arriver là en début de saison. Il y a une succession de mauvaise performances, avec six défaites consécutives. Comment est-on arrivé à cette situation ? La blessure de François (Trinh-Duc le 11 octobre, ndlr), qui avait été l’an passé un leader extraordinaire comme joueur et capitaine nous a vraiment fait mal. Avec François, on aurait obtenu au moins quatre victoires sur ces six derniers matchs.
A-t-il failli à la tête de Montpellier ?
Je suis là depuis quatre ans et demi. Quand je suis arrivé, le club était dans une crise différente, car il était en cessation de paiement. En quatre ans et demi, nous avons fait beaucoup de travail. On a amené le club en finale la première année, ensuite on l’a toujours qualifié pour jouer la Coupe d’Europe. Dans ce projet, la vision était de mettre ce club parmi les plus forts de France. Elle est toujours présente, toujours là, même si l’équipe est aujourd’hui en difficulté.
Que s’est-il passé dimanche ?
Le mode de management a changé. Suite à ces défaites, le président a donné la parole aux joueurs. Ils se sont exprimés il y a un mois et à nouveau dimanche. Ce que disent les joueurs, ça compte vraiment. Je prends acte de ce nouveau mode de management, qui a fait évoluer mon staff. Ce n’est pas mon mode de management. Pour moi, les joueurs jouent, l’entraîneur entraîne (…) Les joueurs m’ont demandé de continuer et de faire plus. Ils sont à 200% derrière moi mais je prends acte du nouveau mode de management.
Quelles sont les relations avec le président Altrad ?
Elles sont très bonnes. Je respecte beaucoup M. Altrad. Sans lui, je ne sais où on en serait. Respectons M. Altrad, son investissement, sa volonté de faire de cette équipe une grande équipe. Ce qui se passe entre M. Altrad et moi, cela reste entre lui et moi.
La saison de Montpellier est-elle manquée ?
Pour l’instant, rien n’est fait ni par le haut, ni par le bas. Il reste quatorze journées dans un championnat très serré, et tout peut arriver.