Scott Spedding a estimé lundi en conférence de presse que ce serait une faute de penser (qu’il est) installé au poste d’arrière des Bleus, dont il a débuté les quatre dernières rencontres, avant le dernier match de préparation à la Coupe du monde samedi contre l’Écosse.
Avez-vous été frustré par votre attaque contre l’Angleterre lors du dernier match ?
Oui, un peu. Il faut qu’on bosse ça, qu’on arrive à marquer plus d’essais car on créé des opportunités mais on n’arrive pas à les finir. Plus on aura de temps de jeu, plus cela va arriver, plus on joue plus on va se trouver entre nous. C’est quand même pas mal pour un deuxième match (de préparation). Mais on sait qu’on n’est pas au niveau où on voudrait être en ce moment (en attaque). Nous aussi on a envie de marquer des essais de partout mais on verra (contre l’Ecosse).
Est-ce dès lors important de réaliser un gros match en y mettant la manière contre l’Ecosse, équipe moins forte que l’Angleterre ?
On ne peut pas dire que l’Ecosse est une petite équipe, vu ce qu’ils ont fait contre l’Italie (48-7 samedi, NDLR) et leurs progrès ces deux dernières années. On verra pour la manière. L’état d’esprit va être important et l’objectif c’est la victoire. Mais on va tout faire pour y ajouter la manière.
Vous avez commencé les deux premiers matches de préparation et les quatre derniers en comptant le Tournoi. Pensez-vous vous installer dans le XV de France ?
Je me sens mieux que quand j’ai commencé en novembre. Je connais bien l’équipe, les mecs dans le groupe, le fonctionnement. Bien sûr que c’est plus facile. Mais ce serait une faute de penser que je suis installé. Personne n’est installée en équipe de France, il faut gagner sa place tous les weekends. Je sais que j’ai des choses à faire progresser dans mon jeu, j’ai encore du boulot.
Par exemple ?
Beaucoup de choses… Par exemple, j’ai raté une touche dans un moment-clé contre l’Angleterre, juste avant la mi-temps, pour faire avancer l’équipe. Je dois bosser là-dessus. A ce niveau-là, on n’a pas le droit de faire des fautes comme ça.
Vous avez mis une pénalité de 50 mètres. Vous semblez avoir progressé dans les tirs au but de loin…
Oui, depuis novembre, quand j’ai commencé à travailler avec Romain (Teulet, spécialiste du jeu au pied des Bleus, NDLR), à Bayonne où il est venu plein de fois et ici à Marcoussis. On a recommencé à zéro car je n’avais pas buté, à part un peu à Brive mais c’était il y a cinq ans. Et je pense qu’au début Romain était un peu choqué (par son niveau)! (rires). Le jeu au pied (de déplacement) est important dans mon jeu, mais basculer sur les tirs au but, c’est un autre monde. Je prends du plaisir en faisant ça. Mais j’ai encore beaucoup de progrès à faire dans ce secteur important car, à la Coupe du monde, ce type de pénalités peut compter. Je reste humble, je pars de loin avec les tirs au but.