C’est terminé. La date limite pour candidaté a expiré. Plus personne ne peut se porter candidat à la succession de Philippe Saint-André au poste de sélectionneur du XV de France, après la Coupe du monde en Angleterre (18 septembre-31 octobre). Mais qui a déposé un dossier ?
La grande question est de savoir si Guy Novès, le manageur toulousain, a effectué la démarche. Vendredi, le plus titré des entraîneurs français, qui avait refusé le poste en 2011, a simplement lâché : J’ai dit que, si on m’appelait, je ne refuserais pas et j’écouterais. S’il a bien posté son courrier, Guy Novès rejoindra Raphaël Ibanez, le manageur de Bordeaux, favori pour le poste, Fabien Galthié, ancien entraîneur de Montpellier, ou encore Vincent Moscato, aujourd’hui animateur radio. L’heureux élu sera connu, au plus tard, le 30 mai, après examen des dossiers et audition des candidats par le comité de sept sages (Serge Blanco, Jean Dunyach, Jo Maso, Jean-Pierre Lux, Didier Retière et Jean-Claude Skrela, outre Pierre Camou).
Aucun candidat intéressé par le prochain poste de manager du XV de France ne s’était officiellement déclaré samedi. Le secret est actuellement bien gardé au Maroc, où le président de la Fédération française de rugby (FFR) Pierre Camou est parti prendre quelques jours de congés, emportant avec lui les noms des candidats qui ont officiellement postulé, par lettre recommandée, à la succession de Philippe Saint-André. Le président est la seule personne à avoir reçu les candidatures. Il les a +bloquées+, il n’a informé personne de la commission (chargée de désigner le futur manager), en ce qui concerne le nombre de candidatures et le noms des postulants, explique un dirigeant de la FFR.
Combien de lettres recommandées ont été envoyées au siège de la Fédération ? Le cachet de la poste faisant foi, des candidatures postées avant samedi minuit pouvaient encore arriver au siège de la FFR à Marcoussis (Essonne) lundi ou mardi. Il est donc encore plus difficile de savoir qui a postulé. Difficile pour les entraîneurs sous contrat d’annoncer à leur employeur leur envie de quitter le navire, ou de déclarer publiquement avoir candidaté, sans avoir obtenu de sérieuses garanties d’être choisi, en raison de la procédure inédite choisie par la Fédération. Pour la même raison, les techniciens potentiellement intéressés mais libres, comme l’ancien capitaine des Bleus Fabien Galthié (46 ans, 64 sélections), ont tout intérêt à ne pas se déclarer publiquement candidats.
On sait en revanche qui ne s’est pas porté candidat. A commencer par les entraîneurs du Racing-Métro Laurent Labit et Laurent Travers, qui ont annoncé jeudi vouloir honorer leur engagement avec le club francilien. Autre postulant potentiel, l’ancien capitaine des Bleus et actuel manager des moins de 20 ans, Fabien Pelous (41 ans, 118 sélections), a affirmé vendredi sur Canal+ Sport ne pas avoir déposé de lettre de candidature.