La France a été balayée par la Nouvelle-Zélande (62-13) en quart de finale de la Coupe du monde, samedi à Cardiff. Dominé dans tous les compartiments du jeu, le XV de France n’avait objectivement aucune chance de vaincre les All Blacks, qui n’ont perdu que trois matches depuis quatre ans… série en cours.
On peut se raccrocher au contenu, par intermittence intéressant, du jeu développé par le XV de France dans ce match. On peut s’appitoyer sur notre sort en invoquant la sortie prématurée sur blessure de Frédéric Michalak ou le carton jaune sévère infligé à Louis Picamoles en seconde période. Mais on peut aussi regarder la réalité en face. Depuis un 61-10 subi en 2007 face à ces mêmes All Blacks, la France n’avait pas connu défaite aussi cinglante. Cette élimination en quart de finale de la Coupe du monde contre les Néo-Zélandais, grands favoris de la compétition, est tout sauf une surprise. Elle était programmée. Elle a eu lieu, comme prévu.
9 essais pour un écart hélas logique
Les Néo-Zélandais ont inscrit 9 essais dans ce match, contre un seul pour les Français, signé Picamoles. Et comme si la supériorité technique, physique et collective des All Blacks ne suffisait pas, on s’est permis de perdre des ballons sur des touches dont on avait l’engagement ou de rater une pénalité facile en début de match (erreur signée Parra, désigné buteur après la sortie de Michalak). Il aurait fallu un XV de France au sommet de son art pour envisager ne serait-ce que de perturber la machine bien huilée des champions du monde en titre. Mais il sera dit jusqu’au bout que l’ère Philippe Saint-André n’aura pas été la plus glorieuse de l’histoire du rugby français…