Les Clermontois ont frappé un grand coup en s’imposant au Munster (16-9) samedi dernier où aucun club français n’avait gagné en 22 confrontations. Dans cette poule 1 extrêmement serrée, où trois des quatre demi-finalistes de la dernière édition se tiennent en un point (Saracens, Munster et Clermont), la route des quarts de finale passe par une nouvelle victoire.
Les hommes Franck Azéma ont viré en tête mais ils doivent se méfier de la réaction des Irlandais. Orgueil à vif après leur revers de Thomond Park, ils joueront leur survie dimanche après au stade Michelin où Morgan Parra effectuera sa rentrée à la mêlée après deux mois d’absence.
Ils ne vont pas venir pour acheter du terrain, ça c’est sûr, avait tout de suite imaginé Aurélien Rougerie après le succès historique. On doit respecter le Munster, ne pas se relâcher car sinon on aura la carotte. On connaît leur fierté, on sait ce qui nous attend, abonde l’ouvreur Camille Lopez. On a gagné là bas, mais on n’est pas champion du monde pour autant. Il y a ce match retour et quand les Irlandais sont marqués, en général ça pique encore plus la semaine suivante. Donc on doit être fort pour refaire la même chose et là peut-être que l’on aura marqué les esprits, appuie le troisième ligne Alexandre Lapandry.
Celle-ci passe sans doute par une stratégie qui va peut-être évoluer, selon Rougerie. A l’aller, Clermont avait contré le Munster sur ses points forts, les groupés-pénétrants et la bataille des rucks. On sait pertinemment qu’on ne peut pas faire un copier-coller de ce que l’on a produit là-bas, il va falloir que l’on propose autre chose, reconnaît ainsi le manager auvergnat Franck Azéma.
Dans cette poule, il faudra sans doute attendre la dernière journée, et la venue des Saracens à Clermont pour connaître le verdict.