Toulouse, lourdement défait par les Saracens la semaine dernière (7-32), a remis la marche avant mais dans la douleur contre Oyonnax samedi (24-18), lors de la deuxième journée de Coupe d’Europe.
La tête ailleurs à Londres samedi dernier au lendemain des attentats de Paris, les hommes d’Ugo Mola, qui revêtaient comme les Oyomen un brassard bleu blanc rouge en hommage aux victimes, sont deuxièmes de la poule 1 à cinq longueurs des Sarries, qui ont signé vendredi une victoire bonifiée sur le terrain de l’Ulster (27-9). Mais Oyonnax et l’Ulster, futur adversaire de Toulouse lors de la double confrontation de décembre, ont un match de retard, leur rencontre ayant été annulée le week-end dernier comme tous les matchs européens sur le sol français.
Entrés sur le terrain avec pour seul impératif de gagner afin de ne pas hypothéquer leurs chances de qualification, les Toulousains, éliminés en phase de poules la saison dernière, sont toutefois totalement passés à côté de leur première période face à des Haut-Bugistes accrocheurs, qui leur avaient déjà posé beaucoup de problèmes en fin de saison dernière en barrages de Top 14. Malgré l’éviction de son manager Olivier Azam, et la tête déjà accaparée par la réception de Brive samedi prochain, cruciale pour le maintien en Top 14, Oyonnax a même réussi, pour sa grande première européenne, à prendre un point de bonus défensif sur le terrain du club le plus titré sur la scène continentale (1996, 2003, 2005 et 2010).
Fautes de main, gros soucis en touche, les Toulousains ont encaissé deux pénalités coup sur coup (8, 10) de Régis Lespinas avant de répondre par Luke McAlister (14) dans un premier acte ennuyeux, achevé sur le maigre score de 6-3 en faveur d’Oyonnax. Probablement secoués dans le vestiaire par Mola, les Rouge et Noir sont revenus avec plus d’ambitions, concrétisées par un essai de Timoci Matanavou (43) après un ballon porté, qui donnait l’avantage pour la première fois de la rencontre aux Toulousains (10-6). Après un gros temps fort balayant la largeur du terrain, Maxime Médard aplatissait à son tour (60) avant que Gaël Fickou ne confirme sa forme du moment avec un troisième essai toulousain après une percée majuscule (75). Mais les Oyomen ont tenté d’y croire jusqu’au bout en répondant coup sur coup par deux essais de Vincent Martin (70) et de Fabien Cibray (76).