Le demi de mêlée Morgan Parra était en conférence de presse mardi. Avant la finale de Twickenham contre Toulon, il estime que le rôle d’outsider convient parfaitement à Clermont. C’est même parfait.
Est-ce le match le plus important de la saison ?
Morgan Parra Bien sûr, après tous les efforts qu’on a faits tout au long de l’année… Il y a eu des moments de doutes, individuels ou collectifs, des moments plus heureux comme la victoire au Munster (en décembre) ou à Saint-Étienne (en demi-finale contre les Saracens). Mais une année, tu la valides quand il y a un titre.
Arrivez-vous à évacuer vos nombreuses finales perdues, dont celle de la Coupe d’Europe 2013 contre ces mêmes Toulonnais ?
On va essayer de basculer c’est sûr, de passer au-dessus et de gagner. Mais on ne joue pas des +peintres+ en face. C’est la plus belle équipe d’Europe. On a tout à gagner et rien à perdre. On va essayer de se lâcher.
Toulon refuse l’étiquette de favori. Et vous ?
Non… Aujourd’hui, tout le monde nous voit perdants car on n’a pas l’habitude de gagner une finale, donc c’est parfait. On joue le double tenant, qui enchaîne les finales, qui sait ce que c’est. En 2013, on était peut-être favori, là, ce n’est pas le cas.
Vous avez été titulaire samedi en championnat pour la première fois depuis votre blessure fin février. Comment vous sentez-vous ?
Je me sens bien. Mais on verra. Une finale, c’est être là au bon moment. Tout ce qu’il y a avant ne sert à rien. Il faut être prêt le jour J. Si tout le monde est là, ça passera. Un joueur ne fait pas une équipe et ma carte personnelle, je n’en ai rien à faire. Si je suis le plus nul du terrain mais que les 14 autres ont été meilleurs et qu’on gagne, je serai heureux d’avoir été le plus nul.
Jouer à Twickenham représente-t-il quelque chose de spécial ?
Oui, quand je joue avec l’équipe de France. Là, pour un match entre deux clubs français, cela ne représente rien de spécial. En plus, si ça risque de sonner un peu creux… Cela aurait peut-être eu une saveur particulière contre une équipe anglaise. Mais là, je trouve même malheureux de jouer une finale à Twickenham devant 50.000 personnes (pour une capacité de 82.000 places, NDLR).