Le rêve fou de remporter un quatrième titre européen d’affilée reste possible.
Toulon décroche sa qualification pour les quarts de finale sur le terrain de Bath (19-14).
Contraint de gagner trois fois en trois semaines pour poursuivre son chemin, Toulon a donc accompli sa mission. Toulon aura tremblé jusqu’à la dernière minute de la dernière journée, samedi après-midi, dans le désuet Recreation Ground de Bath. Signe d’une suprématie questionnée, le triple champion d’Europe en titre ne doit son ticket pour les quarts qu’à une place de meilleur deuxième de poule (20 points), laissant le confort du leader aux Wasps (20 pts), à la différence particulière. En passant par la petite porte, le club varois devra ainsi aller chercher son billet pour les demi-finales à l’extérieur, le week-end du 8-10 avril, sur le terrain du Racing 92.
La semaine dernière, les hommes de Bernard Laporte avaient attendu les arrêts de jeu pour renverser les Wasps à Mayol (15-11). Samedi, contre une équipe de Bath déjà hors course, les Rouge et Noir auront évolué au bord du précipice pendant 80 minutes. La faute à la copie brouillonne rendue par la ligne d’attaque toulonnaise, à l’image de l’ouvreur Quade Cooper et du centre Ma’a Nonu, bien approximatifs et peu inspirés dans leurs choix. Privés des buteurs Matt Giteau, Frédéric Michalak et Leigh Halfpenny, tous blessés, Toulon a aussi abandonné 10 points au pied en route, en raison de l’irrégularité de James O’Connor. Il a fallu un brin de chance, avec une rafale de vent bienvenue sortant la pénalité de la gagne tapée par l’ouvreur anglais George Ford (75), pour l’emporter.
En tête 11-6 à la pause grâce à un essai de Steffon Armitage, Toulon a vu son avantage fondre en raison d’une entame de seconde période catastrophique. Un essai d’Anthony Watson, puis une pénalité de Ford redonnaient l’avantage à Bath (14-11, 50). Crispés, les Toulonnais ne devaient leur salut qu’à une interception de l’ailier Bryan Habana,dans les 22 mètres des Anglais, infligeant un beau raffut au passage à Ford (58). Les Varois ont ensuite beaucoup subi. Une pénalité de James O’Connor à trois minutes de la fin du temps réglementaire regonflait le moral des troupes sans pour autant procurer le soulagement attendu. Au coup de sifflet final, les Varois pouvaient soupirer.