Le XV de France accueille l’Irlande au Stade de France pour son deuxième match du Tournoi des Six Nations. Un véritable test pour la méthode Novès, face à l’un des favoris de la compétition. Les enseignements de la courte et laborieuse victoire contre l’Italie (23-21) devront avoir été tirés.
1. Bien défendre
La défense a été le gros point noir contre les Italiens (23-21). Un manque de rigueur qui ne pardonnera pas face au XV du Trèfle, capable, lui, d’imposer non pas des séquences de quatre ou cinq temps de jeu (comme l’Italie), mais (de) 10, 15 ou 20 temps pendant toute la partie, souligne le sélectionneur Guy Novès. L’enjeu prioritaire est une meilleure organisation défensive collective dans la ligne et autour des rucks. On a essayé de travailler cette semaine pour corriger le tir, a confié Eddy Ben Arous. Les Bleus devront aussi monter d’un cran individuellement, être plus forts sur les plaquages dixit Guilhem Guirado, rectifier de ce petit manque d’envie, d’agressivité, sur le vouloir faire mal à l’adversaire, d’après Ben Arous.
2. Bien relancer
Autre secteur sur lequel il faudra, comme toujours face à l’Irlande, répondre présent: le jeu au pied de pression. Les deux ailiers Teddy Thomas et Virimi Vakatawa peuvent ainsi s’attendre à être testés, d’autant que la pluie est annoncée samedi.
3. S’imposer à la mêlée
Le XV de France a également failli en mêlée fermée face aux Italiens. Exit donc les deux piliers Ben Arous et Rabah Slimani, remplacés par Jefferson Poirot et Uini Atonio afin de caler l’édifice bleu face à des Irlandais qui avaient dominé dans ce secteur à la Coupe du monde (défaite 24-9 du XV de France). Mais qui, depuis, ont perdu sur blessure leurs deux piliers titulaires (Healy et Ross), et ont en leur absence souffert en mêlée fermée dimanche contre le pays de Galles (16-16).
4. Tenir tête en touche
Le géant Devin Toner (2,09 m) est toujours là pour prendre les ballons en touche, un secteur qui avait plutôt bien fonctionné côté français samedi dernier. Mais l’alignement irlandais et d’un tout autre calibre, et Novès a donc souhaité apporter de la hauteur en titularisant en deuxième ligne Alexandre Flanquart (2,06 m), vice-capitaine de touche, plutôt que Paul Jedrasiak.
5. Alterner en attaque
Face aux Irlandais, il ne faudra surtout pas se lancer dans un rugby de mouvement à tout crin, prôné par le nouvel encadrement mais proposé parfois à l’excès face aux Italiens. Il faut trouver le juste milieu, bien les pénétrer et parfois alterner sur des ballons portés, souligne Jean-Marc Doussain. Attention aussi à ne pas se lancer dans des initiatives désordonnées, au risque de perdre le ballon dans les rucks ou au contact face à des Irlandais adeptes du choke tackle (plaquage en haut pour empêcher la libération du ballon). Il faudra attaquer plus bas, ne pas les percuter en haut car on sait qu’il vont nous coffrer. Et il faudra être bien organisés autour des rucks, avec deux soutiens, prévient Guirado.
Les équipes
FRANCE
XV de départ : Médard – Thomas, Mermoz, Danty, Vakatawa – (o) Plisson, (m) Bézy – Camara, Chouly, Lauret – Maestri, Flanquart – Atonio, Guirado (cap), Poirot
Remplaçants : Chat, Slimani, Ben Arous, Jedrasiak, Goujon, Machenaud, Doussain, Bonneval
IRLANDE
XV de départ : R. Kearney – Trimble, Payne, Henshaw, D. Kearney – (o) Sexton, (m) Murray – O’Brien, Heaslip, Stander – Toner, McCarthy – McGrath, Best (cap), White
Remplaçants : Strauss, J. Cronin, Furlong, Ryan, O’Donnell, Reddan, Madigan, McFadden
Arbitre : Jaco Peyper (RSA)