Depuis vendredi, les trois villes candidates à l’organisation des Jeux Olympiques 2024 peuvent partir en campagne à l’international. Paris a dévoilé un slogan en anglais Made for sharing (fait pour partager). Ses rivales Los Angeles et Budapest peuvent également communiquer, dévoiler leurs slogans mais aussi commencer les grandes manoeuvres politiques essentielles pour obtenir l’approbation pour 2024 du Comité International Olympique (CIO).
La remise des dossiers donne le coup d’envoi pour la campagne de terrain. Se déplacer aux quatre coins du monde pour chercher des soutiens nombreux vers les différentes candidatures, c’est l’objectif des villes candidates. Une étape stratégique pour le comité d’organisation français, car c’est dans ce domaine que Paris 2012 avait sombré face à la candidature de Londres.
Retenir la leçon de 2005
En 2005, avec son slogan en français « L’amour des Jeux », le comité d’organisation était passé totalement à côté de son sujet. Cette année, les organisateurs de Paris 2024 ont essayé de retenir la leçon avec un slogan en anglais pour faciliter l’exportation à l’international. Par souci d’équité entre les candidatures, le CIO interdisait jusqu’à la remise des dossiers, la promotion hors des frontières nationales. Depuis vendredi, l’objectif premier est donc de séduire les 88 hommes et femmes (95 membres normalement sont en mesure de voter, mais les personnes de la même nationalité que les trois villes candidates sont interdites de vote) qui voteront pour choisir la ville hôte à la fin de l’été.
Encore des étapes avant le choix
Le choix de la ville hôte sera décidé le 13 septembre prochain à Lima. Avant cela, le comité d’organisation de Paris 2024 va devoir encore s’employer. En mai une commission d’expertise du comité exécutif du CIO viendra à Paris pour examiner le dossier et les sites olympiques qui sont déjà construits dans la capitale. Mais les experts se déplaceront aussi repérer les lieux qui devront être bâtis pour la compétition. En plus de cette visite très importante, le comité de Paris 2024, doit miser sur une communication parfaite de l’événement. Avec un engagement fort des athlètes olympiques français, pour partager le slogan et le logo sur les réseaux sociaux.
Paris veut s’appuyer sur un projet solide
Un projet cohérent, économique (budget de 6,6 milliards d’euros) et porté par des professionnels de la stratégie sportive, c’est l’atout principal du dossier parisien. Paris dispose déjà de 70% des infrastructures pour la compétition en 2024. C’est l’avantage majeur face à Los Angeles et Budapest. Les deux patrons du comité de la candidature française, Tony Estanguet et Bernard Lapasset tentent de mettre en avant ces atouts français. Mais même avec ce dossier solide la candidature de Los Angeles reste toujours la rivale la plus sérieuse.
Nicolas Pelletier
Today #Paris2024 shares its vision of passionate and purposeful Games with the world. #MadeForSharing pic.twitter.com/VKxyTQiTCf
— Paris 2024 (@Paris2024) 3 février 2017
Trump, point faible de Los Angeles 2024 ?
En marge du dossier Paris 2024, les organisateurs du projet français aperçoivent d’un bon oeil l’arrivée de Donald Trump à la tête des États-Unis. Avant sa prise de fonction, il avait assuré son attachement pour la candidature de Los Angeles. Mais son récent décret anti-immigration pourrait fortement porter préjudice à la candidature californienne pour le vote de septembre prochain. Richard Peterkin, président du Comité olympique de Sainte-Lucie qui a déclaré : le décret pris par Trump était complètement contraire aux idéaux olympiques .