Une enquête est menée à Paris sur des soupçons de corruption dans l’attribution des jeux Olympiques de Rio (Brésil) l’été prochain et Tokyo (Japon) en 2020. L’affaire est parallèle à la mise en examen de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) Lamine Diack.
La justice française enquête depuis décembre sur des soupçons de corruption dans l’attribution des jeux Olympiques de Rio 2016 et Tokyo en 2020, a révélé mardi le journal britannique The Guardian. Il s’agit à ce stade de vérifications pour savoir si des infractions ont été commises ou pas, précise une source judiciaire. L’attribution des JO à Rio avait été décidée en 2009 et celle des Jeux de Tokyo en 2013.
Cette enquête du parquet national financier (PNF) est consécutive à celle qui a conduit à la mise en examen début novembre, notamment pour corruption, de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) Lamine Diack. Le président de l’IAAF durant 15 ans est soupçonné d’avoir couvert contre rémunération des contrôles antidopage positifs d’athlètes russes. Selon The Guardian, les enquêteurs soupçonnent également Lamine Diack, membre du Comité international olympique (CIO) de 1999 à 2013, et son fils, Papa Massata Diack, d’avoir servi d’intermédiaires entre des villes candidates à l’organisation des JO et certains membres du CIO. L’ex-patron de l’athlétisme mondial, qui avait soutenu dans un premier temps Istanbul pour les JO 2020, aurait changé d’avis au moment où un sponsor japonais signait un gros contrat avec l’IAAF.