Plusieurs images ont marqué ces Jeux olympiques de Rio. Qu’ils soient positifs ou négatifs, retour sur les moments forts des Jeux.
Une équipe de France aux deux visages
La délégation française est passée par toutes les émotions lors de ces Jeux olympiques de Rio. Il y a eu de la tristesse avec les larmes de Renaud Lavillenie après sa deuxième place à la perche et les sifflets reçus par le public brésilien mais aussi celles de la nageuse Aurélie Muller, vice-championne olympique du 10 km en eau libre, disqualifiée pour s’être appuyée sur une concurrente italienne. Il y a aussi eu des larmes de joie avec le boxeur Sofiane Oumiha, effondré dans les bras de Brahim Asloum après sa médaille d’argent, ou le couple Estelle Mossely et Tony Yoka enlacé dans le drapeau tricolore après leurs titres olympiques. Comment ne pas oublier Yohann Diniz lors du 50 km marche, qui est allé jusqu’au bout de lui-même afin de finir son épreuve quitte à mettre sa vie en danger. Mais les Bleus auront aussi été marqués par des affaires extra-sportives telles que l’exclusion de Benoît Paire de l’équipe de tennis ou encore le relais 4×200 m en natation qui s’en prend à Yannick Agnel après son élimination en séries.
Un esprit olympique à géométrie variable
Selon la définition du Comité international olympique (CIO), l’esprit olympique exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play. Malheureusement cette philosophie n’a pas toujours été présente au Brésil que ce soit au niveau des athlètes, des institutions ou du public. On pense notamment au judoka égyptien Islam El Shehaby qui a refusé de serrer la main de son adversaire israélien Or Sasson ou au public brésilien qui a souvent sifflé les adversaires de ses propres sportifs. Que dire de la décision de la Fédération internationale d’athlétisme d’autoriser le relais 4×100 m américain dames à recourir seul alors que les Américaines avaient été éliminées lors des séries. Toutefois, des athlètes ont symbolisé cet esprit olympique comme Abbey D’Agostino et Nikki Hamblin. Après avoir trébuchées, les deux athlètes se sont entraidées lors des séries du 5000 m pour terminer la course. Ou encore ces deux gymnastes nord et sud-coréennes qui se sont prises en photo ensemble alors que leurs deux pays sont en guerre. Les Jeux, c’est aussi ça : un moyen d’expression politique. L’Éthiopien Feyisa Lilesa en a profité lors du marathon. Le médaillé d’argent a franchi la ligne d’arrivée les bras croisés au-dessus de la tête pour protester contre la répression exercée par son gouvernement sur son ethnie, les Oromos.
Une organisation prise en défaut
On prédisait l’enfer au Brésil avec la tenue des Jeux olympiques. Finalement, le premier pays d’Amérique du Sud à organiser les JO a réussi son pari. Non sans quelques couacs retentissants. L’image de l’eau de la piscine de plongeon devenue verte à cause d’une prolifération d’algues et un manque de produits chimiques a fait le tour du monde. La désorganisation du comité organisateur a conduit également 30% des bénévoles à prendre la poudre d’escampette. Sûrement pas pour assister aux épreuves. L’affluence dans les stades restera comme le principal point négatif des Jeux de Rio. Les épreuves ont souffert de l’absence criante de spectateurs sur les différents sites. Les causes sont nombreuses, mais un événement comme les Jeux Olympiques ne devrait pas renvoyer une telle image.
Sébastien Crouzol