Ouvert ce dimanche, le village olympique est déjà au centre de nombreuses critiques de la part de délégations internationales. Deux d’entre elles ont d’ailleurs refusé de s’installer car ils restaient des travaux à réaliser. Pas rassurant à deux semaines du début des Jeux olympiques et des arrivées prochaines des autres délégations olympiques.
Le village n’est tout simplement pas sûr et pas prêt : l’annonce est signée de la délégation australienne et fait l’effet d’une bombe. Notre bâtiment est inhabitable, a annoncé la chef de la délégation australienne, Kitty Chiller. Elle argumente ses déclarations en expliquant qu’il y a des problèmes de plomberie (toilettes bouchés, eau le long des murs) mais aussi des odeurs de gaz dans certains appartements et un court-circuit électrique. L’ancienne pentathlète moderne a aussi annoncé qu’elle espérait que les athlètes australiens puissent résider définitivement dans le village olympique mercredi. D’ici là, de nombreux travaux seront réalisés, le comité olympique ayant engagé 500 ouvriers.
D’autres délégations refusent de s’installer
Une partie de la délégation brésilienne a elle aussi préféré rester à l’hôtel alors qu’elle devait s’installer dimanche. Quant à eux, les Britanniques ont tenu à souligné qu’ils avaient rencontré quelques difficultés mais qu’ils les comprenaient car les bâtiments sont neufs. Un porte-parole de la délégation britannique a annoncé que leurs athlètes se rendent dans leur base de préparation à Belo Horizonte tout en précisant que tout était prévu et que ça n’avait rien à voir avec les problèmes au village olympique. Face à ces reproches, les organisateurs ont répondu que ces problèmes arrivaient lors de chaque Jeux olympiques. Le plus important, c’est qu’ils soient résolus avant le début des compétitions, et ils le seront d’ici 48 heures maximum, a promis Janeth Arcain, la maire du village olympique.
La sécurité renforcée
En plus de l’ouverture officielle du village olympique, le dispositif de sécurité pour les JO s’est mis en place sur le terrain ce dimanche. Au total, 85.000 forces de l’ordre (47.000 policiers et 38.000 militaires) seront mobilisés pendant toute la compétition. Un dispositif qui a été haussé d’un cran après l’arrestation de Brésiliens souhaitant réaliser un attentat durant les Jeux et les diverses actions terroristes des dernières semaines (Nice, Istanbul, Kaboul). L’objectif étant d’assurer la sécurité des athlètes et spectateurs et éviter le scénario des JO 1972 de Munich où un commando palestinien avait pris en otage des Israéliens et fait onze victimes.
Sébastien Crouzol