Les révélations sur le dopage organisé en Russie posent un vrai cas de conscience au Comité international olympique (CIO) à quelques jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Rio (5-21 août). L’exclusion totale de la Russie n’est pas décidée. Le CIO crée une commission pour trancher.
Le CIO a décidé de créer une commission pour trancher sur une éventuelle exclusion de la Russie des Jeux olympiques de Rio. Cette commission devrait rendre son verdict au plus vite, mais en tout cas avant le début des compétitions au Brésil. A 17 jours des jeux Olympiques et au lendemain du rapport McLaren sur le dopage en Russie, le CIO a décidé d’étudier toutes les options légales entre une exclusion collective de la Russie des Jeux de Rio et le droit à la justice individuelle des sportifs russes. Le Comité international olympique précise qu’il va prendre en considération l’avis du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, attendu d’ici jeudi, sur l’appel des 60 athlètes russes face à la suspension de la Fédération russe d’athlétisme.
Lundi dans son rapport, l’expert indépendant, Richard McLaren, avait dénoncé le dopage d’Etat russe, avec la participation active des services secrets. Il a désigné Vitali Moutko et son adjoint Iouri Nagornykh comme les chevilles ouvrières du système de dopage d’Etat mis en place par la Russie depuis 2011, et ce dans 30 sports, bien au delà de l’athlétisme.
Le CIO demande à toutes les fédérations Internationales de mener une enquête approfondie et, en cas d’implication dans une infraction au Code mondial antidopage, demande à la Fédération internationale concernée de prendre des sanctions contre les fédérations nationales russes. Le CIO a par contre d’ores et déjà interdit au ministre russe des Sports Vitali Moutko de se rendre en août aux Jeux de Rio en annonçant qu’il n’accordera aucune accréditation aux officiels du ministère ou à toute personne citée dans le rapport McLaren. La commission exécutive du CIO, qui relève au passage avec une vive inquiétude les failles de la lutte contre le dopage, précise également que le CIO n’organisera ni n’accordera son patronage à aucune rencontre ou événement sportifs en Russie, et notamment pour les prochains Jeux européens 2019, auxquels la Russie était candidate.