Il y a quinze jours seulement, il n’y avait rien d’alarmant selon les organisateurs. Mais aujourd’hui, le gouvernement brésilien tire la sonnette d’alarme au sujet des faibles ventes de billets pour les jeux Olympiques à seulement quatre mois de l’ouverture de la compétition à Rio de Janeiro.
Pour éviter le spectacle de tribunes clairsemées à la télévision, les invitations devraient pleuvoir au cours des prochaines semaines. Seulement la moitié des billets pour assister aux compétitions des Jeux de Rio (5-21 août) ont été vendus pour le moment. On a l’impression que la population brésilienne ne s’est pas encore réveillée pour les Jeux, a déploré le ministre des Sports Ricardo Leyser, entré en fonction mercredi à la place du démissionnaire George Hilton, dans une interview au quotidien Folha. Nous allons essayer de remédier à cela parce que ce n’est pas encore rentré dans la tête des gens. Nous devons alerter les gens pour qu’ils pensent à cet évènement et aillent acheter des billets, a-t-il ajouté.
Une des mesures envisagées serait d’acheter les tickets invendus pour les distribuer dans des écoles, surtout en ce qui concerne les Jeux Paralympiques. Pour cette compétition, qui aura lieu dans la foulée des Jeux, seuls 12% des billets ont trouvé preneur.
A la décharge des Brésiliens, le pays va de désillusion en désillusion depuis la désignation de Rio en 2009 pour accueillir les Jeux. Le Brésil fait face à une forte récession et le gouvernement est paralysé par une crise politique sans précédent. La présidente Dilma Roussef est menacée de destitution, l’opposition l’accusant d’avoir maquillé les comptes de l’Etat pour cacher l’ampleur des déficits publics en 2014. En outre, le Brésil est depuis fin 2015 à l’épicentre d’une épidémie de virus zika, une maladie tropicale transmise par un moustique et similaire à la dengue.