Ce devait être un référendum pour consolider la candidature d’Hambourg à l’organisation des Jeux olympiques de 2024. La consultation tourne à la débandade. Les habitants de Hambourg ont rejeté la candidature pour avec 51,7% des votes favorables au +non+. Un candidat de moins pour Paris.
Avant Hambourg, Munich avait connu la même mésaventure en voulant candidater pour les Jeux olympiques d’hiver de 2022. C’était d’ailleurs la crainte des porteurs de la candidature d’Hambourg, même si les sondages donnaient le +oui+ gagnant.
Alors que les habitants de Hambourg ont rejeté la candidature avec 51,7% des votes favorables au +non+ au referendum organisé dans la ville, le maire a reconnu la défaite. Hambourg n’accueillera pas les jeux Olympiques et paralympiques. J’aurais préféré une décision différente, mais c’est clair et il faut accepter la décision, a déclaré le maire de Hambourg Olaf Scholz. Les résidents de Hambourg et de Kiel, site prévu pour les épreuves de voile, ont voté à 51,7% pour le non contre 48,3% pour le oui, selon le comptage de quelques 650.000 bulletins.
Un camouflet que personne n’avait anticipé. En mars, le Comité olympique allemand (DOSB) avait choisi Hambourg aux dépens de Berlin pour représenter l’Allemagne parce qu’il s’attendait à un plus fort soutien de la population… Un sondage organisé par le DOSB début novembre avait révélé un recul du oui à 56% par rapport aux 63% annoncés en septembre. Aussi, le DOSB, par la voix de son président Alfons Hörmann, avait multiplié ses appels à un vote favorable, insistant sur l’élan décisif que produirait l’organisation d’un tel événement pour le sport allemand à tous les niveaux.
Le contexte n’était pas favorable à un tel référendum. Les attentats meurtriers de Paris, l’affaire de corruption supposée pour l’attribution du Mondial 2006 et surtout l’investissement financier pour une telle organisation, avec un budget total estimé à quelques 11 milliards d’euros, peuvent avoir influencer négativement le scrutin. Il s’agit de beaucoup d’argent. Mais les discussions sont en bonne voie, avait assuré Thomas de Maizières, le ministre de l’Intérieur et du sport allemand, soulignant que la candidature de Hambourg est incontestablement un investissement important pour l’avenir de notre pays.
Hambourg contraint de se retirer de la course, c’est un concurrent en moins pour Paris, désormais opposée à Los Angeles, Rome et Budapest.