Clermont entame samedi la défense de son titre du Top 14 face à une meute de poursuivants emmené par Montpellier et son nouvel entraîneur Vern Cotter, et le RC Toulon, désormais aux ordres de Fabien Galthié. Focus sur les forces en présence.
Le Néo-Zélandais Vern Cotter a un mission : faire gagner Montpellier. Il a été recruté pour ça par Mohed Altrad. Adepte d’un jeu de mouvement, Cotter a toutes les cartes en main pour réussir son pari, puisque Altrad a également sorti le chéquier pour recruter l’ouvreur All Black Aaron Cruden et faire revenir Louis Picamoles. Le numéro 8 des Bleus ne jouera cependant pas la première journée, protégé par l’avenant à la convention Fédération/Ligue, qui s’est invité dans la préparation des clubs. 45 joueurs d’un « Groupe France » élargi se sont entraînés à l’écart de leurs coéquipiers, avec un programme concocté par l’encadrement du XV de France.
De retour également sur un banc du Top 14, Fabien Galthié, écarté de Montpellier fin 2014, a lui rebondi à Toulon. Dont le président Mourad Boudjellal, avec aussi le centre All Black Malakai Fekitoa, espère tourner définitivement la page Bernard Laporte, après une saison dernière où trois entraîneurs en chef (Dominguez, Ford puis Cockerill) se sont succédé sans parvenir à ajouter un nouveau trophée.
Le RCT a de nouveau échoué à conquérir le Top 14 au printemps dernier, battu en finale pour la deuxième année de rang dans ce qui commence à ressembler à une malédiction (quatre défaites en cinq finales disputées depuis le retour dans l’élite). Clermont lui a repassé le mistigri et semble le principal candidat à sa propre succession, renforcé par deux internationaux, l’Ecossais Greig Laidlaw et le Français Rabah Slimani.
Révélation de la saison dernière (premier de la saison régulière, défaite en demi-finale), La Rochelle paraît aussi avoir les armes (recrutement du All Black Kerr-Barlow) pour poursuivre son ascension, mais devra bien gérer la Coupe d’Europe, qu’il découvre. La grande compétition continentale n’embarrassera pas le calendrier du Stade Toulousain, qui ne la disputera pas pour la première fois de son histoire après avoir terminé à une indigne 12e place, privé de phase finale pour la première fois depuis 41 ans. Pour retrouver son lustre, le club le plus titré de France (19 Brennus et 4 Coupes d’Europe) a changé de président (arrivée de Didier Lacroix) et rajeuni son effectif (retraite de Thierry Dusautoir, arrivée d’Antoine Dupont notamment). Ceux de Castres et du Racing 92, barragistes au printemps, sont stables. Mais c’est surtout en dehors du terrain que le club francilien, qui inaugurera sa nouvelle enceinte (l’U Arena) le 23 décembre, sera à la recherche de calme, après une saison dernière polluée par les affaires extra-sportives.
Un seul relégué directement
Ex-futur « mari » du Racing, le Stade Français part lui dans l’inconnu. Dans les coulisses, désormais propriété du milliardaire allemand Hans-Peter Wild, mais surtout sur le terrain, après le départ du manager Gonzalo Quesada et de plusieurs cadres (Slimani, Lakafia, Doumayrou…). L’effectif de Bordeaux-Bègles, pour la première saison complète à sa tête de Jacques Brunel, a également été largement remanié, si bien que les éventuels outsiders pour la phase finale semblent plutôt à chercher du côté de Brive, Pau et surtout de Lyon, proches de la qualification la saison dernière.
Les promus Agen et Oyonnax chercheront eux avant tout à se maintenir, ce qui sera plus simple cette saison: seul le dernier sera automatiquement relégué, le 13e disputant un barrage contre le finaliste de la Pro D2.
Programme de la 1re journée:
Samedi
(15h10) Oyonnax – Toulouse
(18h00) Racing 92 – Castres
Montpellier – Agen
Stade Français – Lyon
Brive – La Rochelle
(20h45) Bordeaux-Bègles – Clermont
Dimanche
(16h50) Toulon – Pau