Les Fancy Bears ont encore frappé. Le groupe de hackers russes dévoile la liste des joueurs ayant bénéficié d’une exemption thérapeutique (AUT) lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.
Selon un des documents publiés, vingt-cinq joueurs des sélections participantes à la Coupe du monde 2010 ont reçu des AUT (Autorisations à usage thérapeutique) avant la compétition pour des substances allant du formoterol au salbutamol, notamment utilisée pour traiter l’asthme. La nation la plus représentée est l’Argentine avec cinq joueurs : Diego Milito, Carlos Tevez, Juan Veron, Gabriel Heinze et Samuel Watter. Les quatre derniers ont reçu des exceptions pour des produits aux propriétés anti-inflammatoires. Parmi les autres noms cités, se trouvent notamment Ryad Boudebouz (Algérie), Mario Gomez (Allemagne) ou encore Dirk Kuyt (Pays-Bas). La France n’est pas concernée, ni l’Espagne, championne du monde cette année-là.
La France pas concernée
Une AUT n’est pas synonyme de dopage. Elles sont délivrées à titre médical. Il faut que le joueur prouve, par exemple, qu’il subirait un « préjudice de santé significatif» si cette AUT lui était refusée et que cet usage thérapeutique «ne devrait produire aucune amélioration de la performance » par rapport à un état de santé normal. Toutefois, la multiplication des AUT dans le sport en général pose question.
Dans un autre document dévoilé par les Fancy Bears, il est révélé que 160 footballeurs ont été contrôlés anormaux en 2015 à travers le monde, dont six après un contrôle analysé par le laboratoire de Paris. En 2016, ce nombre grimpe à plus de 220 footballeurs contrôlés anormaux.
En s’attaquant ainsi au football, les Fancy Bears, à l’origine des révélations sur le système des AUT de l’Agence mondiale antidopage (AMA), révèle ce mardi que le monde du ballon rond n’y échappe pas.
«Les joueurs de football et les dirigeants affirment unanimement que ce sport échappe au dopage. Notre équipe prend ces déclarations comme un défi et nous prouverons qu’ils mentent»
Fancy Bears