Les Mondiaux de natation débutent dès vendredi à Kazan (Russie) avec d’abord la natation synchronisée et le plongeon, avant les épreuves de course qui se dérouleront du 2 au 9 août. Le point sur les forces en présence.
C’est un cocktail d’émotions, de frissons et de rudes batailles que vont livrer ces Championnats du monde, dernier rendez-vous de grande envergure avant les jeux Olympiques de Rio, dans un an. Les épreuves de course pimenteront la seconde partie de la compétition, du 2 au 9 août.
Les Américains sans Phelps
Nation-phare de la natation, les Etats-Unis arrivent en Russie sans leur leader légendaire, Michael Phelps. L’athlète aux 18 médailles d’or olympiques, qui a mis un terme à sa carrière à l’issue des JO-2012, a fait son retour dans l’optique des Jeux en 2016. Mais son projet a connu un coup d’arrêt l’automne dernier avec une suspension de six mois pour avoir conduit en état d’ivresse. Phelps a accepté de ne pas prendre part aux Mondiaux mais laisse une équipe un peu sans repères cette saison. Actuellement en stage en Croatie pour créer l’émulation, les Américains sont portés par Ryan Lochte, le nageur aux 11 médailles olympiques. Et les Etats-Unis comptent énormément sur leurs deux jeunes phénomènes, Katie Ledecky (18 ans), détentrice des records du monde sur 400 m, 800 m et 1500 m libre ! Et sur Missy Franklin (20 ans), quatre fois médaillée d’or aux Jeux de Londres en 2012.
L’Australie a perdu un élément de poids, James Magnussen, champion du monde 2013 sur 100 m libre et opéré d’une épaule. Tous les espoirs se portent sur le talentueux Cameron McEvoy. Et les Aussies récupèrent un nageur charismatique fort de 24 médailles internationales, Grant Hackett, qui fait son retour à 35 ans. La Chine devrait être au rendez-vous, tout comme son nageur très controversé Sun Yang, suspendu trois mois dans le plus grand secret l’année dernière suite à un contrôle antidopage.
La France mise sur Manaudou
La France, 3e nation lors des précédents Mondiaux en 2013, met tous ses espoirs en Florent Manaudou, champion olympique en titre sur 50 m libre. Elle compte également protéger un bien très précieux: le relais 4×100 m libre messieurs, pour lequel elle est invaincue depuis les JO-2012 et qui se nagera le dimanche 2 août.
La Russie, à la maison, n’a pas envie d’être ridicule et commencera par sa traditionnelle razzia depuis 15 ans en natation synchronisée. La discipline fera sa révolution à Kazan, avec l’entrée au programme d’un duo mixte, composé d’un homme et d’une femme. Du jamais vu ! Ce qui n’est pas du goût des Russes, qui pourraient bien voir menacer leur hégémonie dans la discipline avec cette épreuve, pour laquelle les Français Virginie Dedieu et Benoît Beaufils sont en très bonne position (qualifications le 28 juillet et finale le 30).
La Chine, qui avait raflé tous les titres en plongeon en 2011, rêve de rééditer l’exploit et d’empocher les 13 titres décernés. A noter que des quotas pour les JO-2016 seront attribués.
Il y aura aussi des frissons avec le plongeon de haut vol, soit un saut vertigineux à 27 m pour les messieurs, une discipline inaugurée en 2013. Et ce sera la baston en eau libre, surtout sur le 10 km lundi et mardi, seule épreuve olympique. Kazan délivrera les billets pour les JO 2016.