Florent Manaudou a remporté vendredi son premier titre mondial individuel avec le 50 m nage libre des Mondiaux en petit bassin, record du monde à la clé (20.26). Sa réaction.
Q: Que ressentez-vous après cette performance ?
R: C’est beaucoup de satisfaction d’avoir le titre que je voulais avec le temps que je n’espérais même pas. Je ne pensais pas nager aussi vite. On m’avait dit: si tu fais une bonne course, ne pense qu’à toi, ne regarde pas à côté et tu seras surpris du temps. Et il avait raison je suis surpris du temps. C’est vraiment bien ce que j’ai fait ce soir. Je ne voulais pas forcément battre le record du monde ce soir, ce n’était pas l’objectif. Je voulais battre mes deux plus gros concurrents et j’ai réussi. C’est d’abord ça la satisfaction. Après bien sûr il y a le record du monde, un temps pour moi impossible il y a encore un ou 2 ans et j’arrive à le battre ce soir.
Q: Il s’agit de votre première victoire mondiale individuelle depuis les Jeux de 2012…
R: J’y pensais cet après-midi, je me disais que je n’avais pas gagné une compète de niveau mondial depuis 2012, ça fait vraiment du bien ce soir. Ca fait deux ans et demi, c’est un peu long, ça fait plaisir de battre Morozov et Cielo dans cette finale super relevée. Je suis venu pour gagner plusieurs titres mais celui-là me tenait vraiment à coeur parce que c’était ma nage de prédilection. C’est une des plus belles médailles.
Q: On vous a vu très ému sur le podium. A quoi avez-vous pensé ?
R: La Marseillaise, c’est très émouvant, je ne me rendais pas compte encore aux Jeux ce que c’était, mais là je sais ce que c’est. Il y a beaucoup d’émotion. C’était mon premier titre mondial depuis les Jeux, ça gomme un peu l’échec des Mondiaux de Barcelone en 2013 et je voulais énormément ce titre. Je n’avais jamais été champion du monde en petit bassin, je voulais apporter
cette médaille à mon palmarès. Mais il ne faut pas que je mette trop d’émotions parce qu’il reste encore deux jours, trois 100m et un 50m dos.
Q: Qu’est ce que cela signifiera si vous remportez aussi le 100 m ?
R: C’est sûr, ça place un sprinteur dans l’histoire, maintenant ça reste du petit bassin, j’aimerai bien le faire aux Championnats du monde ou aux Jeux, ça a encore plus de saveur.