Mehdy Metella ne baisse pas pavillon: au lendemain de sa médaille de bronze sur 100 m, il s’est qualifié pour la finale du 100 m papillon, record de France à la clé (51.06), aux Championnats du monde de natation, vendredi à Budapest. Le Guyanais de 25 ans a abaissé son ancien record de France (51.24) de près de deux dixièmes pour signer le cinquième temps des demi-finales en 51 sec 06.
Devenu le nouveau roi du 100 m la veille, Caeleb Dressel, la nouvelle bombec du sprint américain, a encore impressionné: le nageur de 20 ans a signé deux chronos dans les eaux de la légende Michael Phelps sur 100 m papillon (50.08 en séries et 50.07 en demi-finales), le tout assorti d’un 50 m nagé en 21 sec 29 qui fait de lui le deuxième meilleur performeur de l’histoire hors combinaisons derrière Florent Manaudou (21.19).
Sur 50 m papillon, Mélanie Hénique a elle réveillé le souvenir de Shanghai, où elle s’était offert le bronze mondial en 2011, à 18 ans seulement: la néo-Marseillaise a réalisé le troisième temps des demi-finales, en 25 sec 63, et remis la main sur le record de France que lui avait subtilisé Béryl Gastaldello (25.79) dans la matinée.
En finale du 100 m, on attendait Sarah Sjöström (23 ans), devenue la première femme sous les 52 secondes sur l’aller-retour dimanche en position de première relayeuse du relais 4×100 m suédois. D’autant que ce record du monde en 51 sec 71 venait couronner une saison
étincelante. Et que tout avait bien commencé pour elle dans le bassin hongrois (meilleur temps aussi bien en séries qu’en demi-finales). Mais la fusée suédoise a calé au pire moment: en finale mondiale, et plus précisément dans le second 50 mètres. C’est peut-être son départ canon qu’elle a payé, dépassée à la touche par l’Américaine Simone Manuel. L’or lui échappe pour quatre centièmes (52.31 contre 52.27).
Yuliya Efimova (25 ans), elle, n’a pas laissé passer sa chance. La Russe, suspendue pendant seize mois pour dopage en 2014 et dont la participation in extremis aux JO-2016 avait fait des remous, s’est parée d’or sur 200 m brasse (2:19.64). On en a désormais pris l’habitude: chaque plongeon de Katinka Hosszu ou de Laszlo Cseh enflamme la Danube Arena. Les demi-finales du 200 m dos (Hosszu 7e temps) et du 100 m papillon (Cseh 6e temps) n’ont pas dérogé à la règle. Et promettent des finales électriques.