Ne m’enterrez pas trop vite, a dit Yannick Agnel qui a signé son retour en remportant sa course de prédilection, le 200 m libre, alors qu’il vit une longue période de reconstruction, dimanche lors des Championnats de France petit bassin à Angers.
Que ressentez-vous après cette victoire ?
Yannick Agnel : J’ai l’impression que le titre vaut plus que le chrono (1:42.96). J’espérais aller un peu plus vite, au moins 9/10e, une seconde plus vite. Mais la gestion de la course était plutôt cool. Je savais que Jérémy (Stravius, 2e) allait partir très vite et essayer de faire de bonnes coulées, c’était à moi de résister, j’ai réussi. C’est plutôt un pari gagné cette fois-ci. Ça fait du bien, évidemment. Gagner sur ma course de prédilection c’est plutôt sympa.
Êtes-vous toujours un nageur en reconstruction ?
Oui ça commence à prendre forme. J’aurais bien aimé qu’il y ait une petite seconde en moins à ce chrono. Chaque chose en son temps mais là, la construction et la manière de vivre la course était plus importante que le chrono en lui-même. C’était vraiment une course sympathique à vivre. Je n’en avais pas vécu énormément jusque-là dans ces championnats. Ça fait du bien d’être en reconstruction et de se sentir un peu plus reconstruit à chaque course. Là, ça a vraiment été le cas tout au long de ces championnats de France.
Qu’avez-vous envie de dire à ceux qui vous voyaient perdre ?
Moi je ne me donnais pas perdant. Je savais que ça allait être serré, on n’est jamais sûr de quoi que ce soit. La seule chose dont j’étais sûr c’est qu’il y allait avoir une super course. On ne peut jamais en déterminer l’issue. J’avais simplement envie de la vivre. Je connais mes armes du moment, je savais avant la course ce que j’étais capable de faire. Après advienne que pourra. Mais je n’écoute pas les gens et si je n’ai qu’une seule chose à leur dire, c’est: ne m’enterrez pas trop vite. Voilà. Ne m’enterrez pas trop vite.
Propos recueillis par l’AFP