Le Français Sylvain Guintoli a été sacré dimanche champion du monde de Superbike après sa victoire lors du dernier Grand Prix de la saison, dimanche à Losail (Qatar).
Au guidon d’une Aprilia, Sylvain Guintoli remporte son duel face le Britannique Tom Sykes, qui lui aura mené la vie dure tout au long de la saison. Avant Guintoli, un seul Français avait décroché un titre mondial dans cette catégorie : Raymond Roche (Ducati), en 1990.
Natif de Montélimar mais résidant en Grande-Bretagne, Guintoli accède à la consécration à 32 ans après 10 de carrière en Grands Prix moto, après 129 courses disputées en Superbike, des grosses 1000 cc 4 temps issues de la série au contraire des MotoGP qui sont de purs prototypes.
Skyes menait jusqu’à la dernière course
Troisième l’an dernier après s’être cassé une clavicule lors d’une balade en VTT alors qu’il menait le classement à mi-championnat, le Français était encore distancé cette saison de 44 points par son principal rival et champion en titre, le Britannique Tome Sykes (Kawasaki) à l’issue de Laguna Seca. Trois fois deuxième et vainqueur d’une manche lors des deux rendez-vous suivants, il avait réduit son retard à 12 points avant l’ultime épreuve du Qatar alors que Sykes restait au pied du podium.
Avec cinq victoires contre huit à son adversaires, Guintoli a donc fait preuve d’une grande régularité lui qui aura signé 40 podiums pour seulement neuf victoires depuis son arrivée en Superbike en 2009.
Le pilote Aprilia -Honda l’an prochain- devient le troisième Français, avec Roche et le regretté Patrick Pons (Yamaha), champion du monde en 1979 catégorie 750 cc, l’ancêtre du Superbike crée en 1988, a être sacré en grosse cylindrée alors que ses compatriotes tels Christian Sarron ou Mike Di Meglio, l’ont été en 250 cc ou 125 cc.