Champion du monde catégorie Moto2 pour la première fois à 25 ans, Johann Zarco entre dans le cercle très fermé des sept pilotes français champions du monde de vitesse.
Victorieux de sept Grand Prix – dont six cette année – Zarco a mené le Championnat dès son premier succès en Argentine, le 19 avril lors de la 3e course de la saison, et n’a manqué que deux podiums en 14 courses jusque-là : au Qatar en ouverture de saison où il menait avant de rétrograder à la huitième place sur problème mécanique, et en Aragon le 27 septembre (6e). J’ai tout en main: la moto, l’équipe (Ajo Motorsport, l’écurie finlandaise de 2011, ndlr), une meilleure expérience. A moi de gérer, expliquait-il en avril après sa victoire en Argentine. Quelques fois, il faut être intelligent et assurer une place dans les points quand la victoire n’est pas envisageable. C’est clair qu’au vu des résultats précédents, du métier et des conditions, je peux être un prétendant au titre, avait-il lancé avec une grande clairvoyance.
Johan Zarco a progressé régulièrement lors de ses quatre saisons en Moto2 pour ajouter son nom au palmarès. C’est un pilote qui a besoin de temps, peut-être plus que les autres, avance son chef mécanicien Massimo Branchini alors que le Français a annoncé, peu avant son sacre, qu’il s’alignerait de nouveau en Moto2 l’an prochain et refusait ainsi, pour la deuxième fois de sa carrière, une proposition pour monter en MotoGP. Car il faudrait qu’il puisse disposer d’une moto qui lui permette de se battre parmi les six premiers l’an prochain, afin d’avoir la possibilité de se voir confier une machine officielle en 2017 et ce n’est pas le cas, a déjà expliqué son manager Laurent Fellon.