L’étau se resserre progressivement autour d’Oscar Pistorius. Jeudi, à Pretoria, le procureur Gerrie Nel a mis l’athlète handisport devant ses responsabilités et ses mensonges.
Oscar Pistorius a dû faire face à un réquisitoire d’une grande fermeté de la part du procureur Gerrie Nel. Il n’y avait que deux personnes dans la maison. L’une a été tuée et l’autre a survécu, a-t-il déclaré, avant de démonter point par point les treize mensonges de l’athlète handisport. Le procureur a surtout reproché à Oscar Pistorius de s’être contredit à plusieurs reprises : Auto-défense ou acte par réflexe, sans s’en rendre compte ? Ce n’est pas conciliable !, s’est moqué Nel en faisant référence aux deux versions de Pistorius.
Le Procureur en a donc conclu que si la cour rejette la fausse version inventée par l’accusée, elle n’aura pas d’autre choix que d’admettre que l’accusé savait que la victime était dans les toilettes, et a tiré quatre fois intentionnellement sur elle dans le but de la tuer (…) Et si elle rejette la version des événements de l’accusé et s’en tient aux faits objectifs et aux preuves circonstanciées, une condamnation pour meurtre intentionnel est inévitable. Dans ce cas-là, Pistorius devrait écoper d’une sentence de prison de 25 ans incompressible. Ce sera à la juge Thokozile Masipa de déterminer l’intentionnalité ou non du meurtre. Mais son verdict ne sera pas rendu avant plusieurs semaines.
Propos recueillis par l’AFP